Dune

(Dune)

 Les critiques

Nombre de critiques : 35

Total des points : 246

Moyenne obtenue : 7.03/10

n°5 - 5/10 Fontaine Sylvain

04 mars 2000

Dune réalisé par David Lynch, ce serait comme confier un épisode de Star Wars à Woody Allen : une erreur de casting. Dune, le roman, est une épopée pleine de bruit et de fureur. Lynch, le cinéaste, n'est pas intéressé par les histoires. Il aime façonner des images puisées au plus profond des corps et des coeurs. Le résultat sur l'écran est donc bizarroïde, informe. Les amateurs de SF s'ennuiront, les admirateurs de Lynch aussi.

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n°4 - 5/10 Sans nom

20 août 1999

Abattons le couperet tout suite: ce film est raté. Lynch s'est paumé dans les déserts de Dune et le verdict est indiscutable. Interprétations fades, casting discutable (mais virez-moi ce Sting mégalo!!), manichéisme trop évident et scénario dénaturé ( que sont ses stupides armes soniques?? ). Bon, il reste heureusement un peu de la magie du cycle: l'originalité et la richesse de l'univers de Dune, les décors de qualités et les effets spéciaux suffisament ringards pour avoir du charme. Bref, une curiosité. Sans plus...

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n°3 - 9/10 Seil

21 juillet 1999

OK OK les puristes, les vrais fans de la serie d'Herbert ne peuvent etre que decus de cette adaptation cinematographique.Mais comment traduire en un film un seul des romans de la serie SF la plus riche jamais ecrite. Le monde de Dune est bien trop complexe, Herbert nous livre bien trop de details sur celui-ci, pour qu'un film puisse nous renvoyer en 2h dans cet univers.
Comme tout amateur de SF je place Dune a la premiere place toutes categories. Mais je suis aussi admiratif de l'oeuvre de Lynch. Je ne vois pas qui d'autre que lui aurait pu realiser une adaptation de ce roman. Je trouve qu'il s'en sort tres bien, l'univers graphique du film est totalement decalle...une oeuvre a part dans le cinema SF pour une oeuvre a part dans la litterature SF.
C'est vrai que la scene finale est un peu trop...holywoodienne. Les gentils gagnent, Muad'Hib sauve l'univers. Maisb on c'est ca aussi Dune. J'aurais quand meme ete curieux de voir ce que Jodorowsky aurait realise si son projet d'adaptation de Dune avait abouti.
Bon si il y a une morale a tout ca c'est qu'a chaque fois que je revsisionne le film je me regale comme c'est pas permis, trahison ou non de l'oeuvre originale.

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n°2 - 6/10 Sylvain Grenon

14 juin 1999

Dune est un cycle fondamental de la litterature SF. Voilà pour la littérature !! Le problème de l'adaptation au cinéma d'ouvrages complexes trouve ici un exemple significatif. David Lynch avant de se lancer dans l'aventure Dune n'avait réalisé qu'un film 'underground' ERASERHEAD et ELEPHANT MAN. Il se retrouve avec un budget colossal et manifestement n'a pas su gérer cette superproduction. Peut-être le roman était-il trop complexe à adapter pour un réalisateur encore peu expérimenté et il aurait surement mieux valu faire un film en plusieurs parties... Lynch ne retrouve  que rarement l'intensité du roman (la scène des vers est assez réussie), trop d'éléments sont supposés sus ou compris rapidement par le spectateur, mais si l'on n'a pas lu le livre, on est rapidement débordé. L'interprétation est assez molassonne et l'on ne croit guère au charisme messianique de Paul Atréide. Le baron Harkonnen est plus grotesque que réellement effrayant. Les dernières scènes avec la mort du baron et la lutte finale entre Paul Atréide et Sting (un des harkonnens) est assez ridicule. Lire Dune c'est devenir Fremen disait Herbert, et il faut bien reconnaître que ce sentiment n'apparaît absolument pas dans le film. Les effets spéciaux sont de qualité mais sans plus. Bref, un échec relatif dans la carrière de Lynch. Relisez donc plutôt le roman d'Herbert.

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n°1 - 10/10 Franck Deveaux

13 avril 1999

Peut-être un peu plus d'informations et de commentaires sur ce film trop tôt tombé dans l'oubli et sur l'Œuvre de Franck Herbert dont il s'inspire. En l'an 10191 en effet, l'univers connu est sous l'influence plus ou moins serrée des grandes familles, les harkonnen, les atréides, mais aussi des communautés plus ou moins obscures... la Guilde des transports qui permet les voyages spatiaux, le bene gesserit une communauté de femmes exclusivement qui utilise et manipule la religion pour asseoir son influence tentaculaire et avide. Par ailleurs, le bene gesserit depuis de longs siècles, travaille à la création d'un être supérieur, le qwizach aderach, à l'aide de filiations savamment organisées, le moment ou il doit voir le jour approche, plus que quelques générations. En ce temps là, l'épice est au coeur de l'économie et du pouvoir, elle permet les voyages spatiaux, elle offre le pouvoir de lire l'avenir (la prescience) aux bene gesserit et accroît la longévité. Le problème de cette économie fragile est que l'épice ne peut être synthétisée, elle est exclusivement produite sur Dune (Arrakis) une planète aride qui n'est que désert, par le ver des sables. Ces monstrueux vers des sables sont les maîtres de la planète et l'extraction de l'épice est une tâche délicate souvent ponctuée par l'arrivée des vers (les plus gros mesurent souvent plus de 300 mètres) qui y mettent un terme dramatique. Dune est par ailleurs habité par un peuple exsangue, les fremens, contraint à vivre sous terre, et à économiser la moindre trace d'eau, ils s'habillent de 'distilles' grâce auxquels ils recyclent toute leur eau. grâce à leurs 'pièges à vent' ils récupèrent patiemment (depuis des siècles) l'humidité de l'air, et ils cultivent le rêve de transformer Dune en paradis verdoyant. Nous en sommes là, quand suite à une sourde manipulation des harkonnen (les méchants) les atréides (les gentils) reçoivent en province la planète arrakis, de laquelle ils doivent prendre possession. C'est un cadeau empoisonné, piégé par leur rivaux harkonnen, qui verra rapidement la plupart des atréides éliminés, en commençant par Léto, le chef des atréides et père de Paul pour finir par Duncan Idaho le maître de guerre des atréides. Alors esseulés, Paul et sa mère Jessica, laissés pour morts, sont contraints de fuir dans le désert et sont bientôt recueillis par les fremens. Pendant ce temps, l'on a appris que la mère de Paul, Jessica est une Bene Gesserit qui a dut fuir l'ordre, car elle avait conçu un fils (Paul) alors que cela allait à l'encontre des plans du Bene Gesserit (rappelons-nous ses ambitions visant à concevoir le quizach aderach) et lui avait donc été interdit. Le risque de voir naître en Paul le fameux Quizach aderach est réel et le Bene Gesserit ne peut se permettre de ne pas le contrôler. En effet, voilà de nombreux siècles que le Bene Gesserit (prévoyant), sans aucun doute dans l'optique de mettre un jour la main sur Dune et son épice (dont, rappelons-le, l'ordre dépend) modèle la religion des fremens. Ces derniers sont convaincus qu'un jour, un homme viendra et les libérera du joug des éléments et de la planète et érigera leur peuple en maître de l'univers, il connaîtra tout de leurs coutumes et deviendra leur chef visionnaire. Bien sur, tout cela est innocemment calculé et mis au point par le béné gesserit qui entend que SON futur Qwizach aderach soit l'homme en question, le messie des fremens. Le tour sera alors joué, l'ordre contrôlera l'épice via son Qwizach aderach. Et voilà que le miracle(?) se produit chez les fremens, sur des détails d'abord, la coincidence entre ce Paul Atreïde et le messie est troublante, et bientôt, le doute n'est plus permis, Paul atréïde se fera désormais appelé Mua'd dib, il est maintenant respecté comme un fremen et devient leur chef. En buvant l'épice pure, il devient prescient et prouve qu'il est bien le quizach haderach, il sait désormais lire l'avenir. Avec ses hordes de fremens, montant des vers des sables gigantesques, ils sabotent la production d'épice. Les Harkonnen, aux abois tentent de s'opposer aux fremens, mais ces derniers transfigurés à l'image de leur messie, reconquièrent victorieusement arrakis. C'est je crois la fin du film DUNE, mais ce n'est que le début de la gigantesque fresque que tisse Franck Herbert. Les Fremens conquerront le monde, Dune deviendra verte, mais un terrible péril guette l'humanité. C'est fabuleusement raconté dans les quelques 3000 pages de la fresque... A LIRE IMPERATIVEMENT. La suite : l'avenir est un long passé.

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