Blade Runner
(Blade Runner)
Les critiques
Nombre de critiques : 37
Total des points : 344
Moyenne obtenue : 9.30/10
n°7 - 9/10 BELMONT Frédéric
19 juin 2002
Alors là mes amis, je suis tout à fait d'accord pour affirmer que BLADE RUNNER fait partie des plus grands films de science-fiction. Vingt ans ont passé sans que ce monument de la science-fiction n'ait pris une ride. Le réalisateur Ridley Scott sort ses griffes et nous prouve qu'il est passé maître en matière d'effets spéciaux et d'adaptation de romans. Le principal attrait de ce film provient de la superbe musique de Vangelis et des décors urbains ultra-modernes à l'ambiance si glauque. De mémoire d'homme, on avait jamais dépeint une mégalopole futuriste aussi sombre et impressionnante. Le thème de la ville tentaculaire est une réussite totale (on s'étonnera tout de même qu'il s'agisse de Los Angeles plutôt que New York ou Chicago), la nuit interminable et les brumes de pollution renforcent la sensation d'étouffement de cette mégalopole surdimensionnée que l'on croirait sortie d'une autre planète. Les immeubles et les usines à gaz sont omniprésents tout le long du film qui s'avère être un space-polar. Lorsque je découvris cette curiosité en juin 1991, la petite salle était archi-comble, les ventilateurs étaient en panne et nous étions tous transposés dans l'ambiance suffocante de "Blade Runner".
Que ce soit BATMAN, AKIRA, LE CINQUIEME ELEMENT, RETOUR VERS LE FUTUR 2 et ses aéroglisseurs ou l'excécrable HIGHLANDER LE RETOUR, tous les grands noms du cinéma se sont plus ou moins isnspirés de "Blade Runner" sans jamais atteindre la force émotionnelle ni la perfection visuelle de ce classique. Certains panneaux publicitaires, dédiés à Atari ou Colecovison, font d'ailleurs référence à des marques qui ont fait faillite peu de temps après la sortie du film. L'idée des êtres répliquants est ingénieuse et fait davantage impression que dans L'ATTAQUE DES CLONES (ici, les Envahisseurs sont parmi nous et non pas sur la lointaine planète Géonosis). Harrisson Ford se moule parfaitement dans son rôle d'enquêteur et l'on accroche réellement à sa romance naissante avec la femme-androïde. Certaines images (comme les statues dans le laboratoire) sont chargées de symboles hautement philosophiques (le prix de la vie). La fin n'explique pas tout et laisse planer le mystère (tout comme GHOST IN THE SHELL).
Il s'agit probablement de l'une de ses oeuvres les plus personnelles de Ridley Scott (avec le légendaire ALIEN et l'extraordinaire LEGEND, un conte d'héroïc-fantasy hélas fort méconnu des Terriens et dont Doctor SF ferait bien d'éditer une fiche).
n°6 - 10/10 Bobbafett
23 février 2001
L'une des oeuvres majeure, non seulement de son réalisateur, Rydley Scott, mais aussi de la SF en générale. Une histoire originale, adapté d'un roman qui est tout aussi interessant, mise en image avec beauté, hestétisme, reflètant toute l'intrigue, et le doute sur le héro lui même, sur son origine douteuse, qui semble avoir eu un dénouement récement avec l'affirmation que Dekard en serait un, lui aussi, sur le même modèle de Rachel. Un film culte dont on souhaiterais qu'il reste intacte, sans suite.
n°5 - 10/10 CarlHal9000
16 février 2001
Dans l'histoire du cinéma peu de film ont une telle singularité: A cause ou grâce à des producteurs trop soucieux de la réussite commerciale, la clé de voute du film -l'apparition fantômatique d'une licorne- fut coupée, et le film se terminait platement, les origamis restaient sans significations. La musqiue, les décors, l'athmosphère provoquèrent pourtant un véritable choc chez nombre de spectateurs. Et des admirateurs l'encensèrent. 10 ans plus tard, Scott présentait sa version originale et brutalment, en trois secondes, le flic fatigué prenait une autre dimension, inhumaine.
C'est l'histoire d'un être que nous suivons sans nous poser de questions. Nous sommes tellement habitués aux héros solitaires que nous ne nous interrogeons absolument pas sur la nature profonde de ce flic, et le héros lui-même devra traverser bien des épreuves pour finalement douter :"qui suis-je, que suis-je?" Autour de lui, les "répliquants" s'enrichissent humainement, et lui, Dekard se sent, étrangement, de plus en plus proche d'eux. Nous n'y prenons pas garde: cet être tombe amoureux d'une androïde et, nous spectateurs sous le charme, nous acceptons cette histoire, y voyant une union entre un homme et une machine: voilà l'illusion dont nous satifaisons jusqu'à l'ultime plan du film: un homme parmis les robots. Ce film est une illusion, comme un livre de Dick: aux dernières secondes les vérités incontestables se volatilisent. L'être que nous avions suivi durant toute cette histoire n'est pas humain. Il faut être sortie de la salle de ciné, il faut une seconde vision, un énième vision, il faut des discussions, pour l'accepter mais c'est indéniable: Nous sommes incapable de discerner un humain d'un répliquant: les réplicants sont trop humains les humains déshumanisés.
Ce blade-runner poursuit ses frères. Comme eux, il est condamné.
Comme le souligne déjà deux critiques, il y a deux phares dans la SF: 2001 et BLADE RUNNER.
n°4 - 10/10 Fontaine Sylvain
11 juillet 2000
J'ai vu BLADE RUNNER lors de sa sortie en salle. Ce fut d'ailleurs un bide à l'époque, nous étions 4 dans la salle. Mais quel choc : c'était la matérialisation de ce que nous ne trouvions alors que dans les romans ou les BD, les fantasmes les plus fous et les plus noirs de la SF qui soudain explosaient majestueusement sur écran.
J'avais 12 ans je crois, je suis sorti de la salle en planant. Cette projection de Blade Runner reste, presque 20 ans après, mon souvenir de cinéma le plus fort. Blade Runner est un des rares films a avoir directement modifié ma vision du monde : en repensant à Roy, et à son monologue final, je me suis mis à ne plus supporter tous ces meurtres qu'on voit à la télé et qu'on gobe d'habitude sans même y penser. Soudain j'ai réalisé que la vie est précieuse.
Depuis, il y a eu le clip et les images numériques, qui ont largement diffusé l'esthétique de Blade Runner. Si bien que le choc ressenti à l'époque risque d'être difficile à comprendre pour de jeunes gens. Au moins, essayez de voir Blade dans une salle, car la puissance visuelle de ce film est gâchée par un petit écran. En vérité je vous le dis, la SF a produit au moins 2 grands films : 2001 et Blade Runner.
n°3 - 10/10 Barthélémy Jeoffrey
29 juin 2000
Un film d'une richesse incroyable .Tout dans ce film est absolument remarquable. Après ALIEN (1979), Ridley Scott marque une fois de plus la science-fiction en réalisant BLADE RUNNER qui est peut-être le film qui se hisse à la hauteur de 2001 L'ODYSSEE DE L'ESPACE. Rien à dire. 100% réussite BRAVO! Les scènes ont toutes une importance .
n°2 - 10/10 Niko
16 juin 1999
S'il ne devait rester qu'un film de science fiction, je pense que je choisirais BLADE RUNNER. Tout dans ce film est fait pour les amateurs de cinéma fantastique, l'ambiance (primordiale dans les films de sf) repoussante et attirante du film (renforcée par la musique de Vangelis) qui nous transporte dans ce lieu oppressant qu'est la grande ville avec en même temps la grandeur des espaces des différents bâtiments. Le scénario simple joué par des acteurs doués (Rudger Hauer est grandiose). La photographie du film est splendide, le réalisateur joue avec la pluie et la nuit comme rarement cela a été fait. Et enfin la magie qui fait d'un film un film culte, la poésie, ici le jeu entre ceux qui sont humains et ceux qui veulent le devenir (peut être ai-je tort, mais dans certain plans où l'on fait référence aux Replicants, on s'aperçoit que le replicants ont un reflet jaune dans les yeux lorsqu'ils parlent de leur états de replicants, et sur un plan où Deckard fait allusion à Rachel qu'elle est une Replicant sans le savoir, lui aussi a ce reflet). Les dialogues sont divins, pas pompeux ni présomptueux, il nous fait réfléchir à ce qu'est l'être humain... Plus je vois ce film et plus je découvre des choses nouvelles qui m'émerveille... Et la fin de Batty et son monologue reste (pour l'instant) gravé dans ma mémoire. Brillant!
n°1 - 8/10 Sylvain Grenon
08 juin 1999
BLADE RUNNER est un film qui semble se bonnifier avec le temps. Plus il vieillit, plus on l'apprécie. Est-ce parce que la production SF actuelle est assez médiocre et que l'on se replie sur les valeurs sûres ? Peut-être. En tout cas, Blade Runner est sans conteste le meilleur film de SF des années 80. Le film utilise le thème de la mégalopole futuriste et déshumanisée. Les effets spéciaux sont superbes (Douglas Trumbull, encore lui !!) et loin de vampiriser le film (comme trop de productions récentes), ils aident à la création d'un véritable univers. L'interprétation de Ford et surtout de Hauger est puissante et envoutante. L'ambiguité entre les répliquants et les vrais humains, la musique parfaitement adaptée, la séquence des automates et la scène finale entre Ford et Hauger ne sont que quelques unes des qualités les plus évidentes de Blade Runner. Une nouvelle version (dite version réalisateur) est sortie en 1992, la fin est plus optimiste et Deckard (Ford) n'a plus de monologue interne afin de renforcer l'ambiguité Répliquant-Homme.