THX 1138

(THX 1138)

 Les critiques

Nombre de critiques : 11

Total des points : 86

Moyenne obtenue : 7.82/10

n°11 - 6/10 Fog Horn

20 mai 2017

Je vais me faire des ennemis mais je n'accroche pas énormément à ce premier film de George Lucas. On y retrouve pourtant ces partis pris qui font toute la puissance du cinéma SF des années 70 : une esthétique brute et épurée, une ambiance sombre et désespérée, une vision du futur sans concession (dans le cas présent, où la notion d'individu n'existe plus et où le formatage est la rêgle). Seulement voilà, je trouve la tonalité ostentatoirement auteurisante, pour ne pas dire poseuse. L'histoire se découpe en trois actes et je trouve les deux premiers bien trop statiques et théâtraux, voulant trop affirmer leur valeur intellectuelle. Puis vient le troisième acte, une course-poursuite esthétiquement sublime. Je regrette que toute l'intrigue n'ait pas été filmée avec ce style plus "dynamique".

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n°10 - 9/10 Sans nom

03 juin 2010

Un film qui plonge dans une torpeur inconfortable, qui met mal à l'aise, qui hypnotise presque. Les acteurs sont saisissants, les décors angoissants. Leur monde est un cauchemar blanc et désespérant. Brrr ! Heureusement, un humour bien dosé (fin et rare) permet de décompresser. Ceux qui ont aimés Solaris (RU et US), IKARIE XB 1, ou autres films qui parlent en silence avecdesplansanenplusfinir, devraient apprécier. La version "remastérisée" par G.Lucas apporte un vrai plus (pas comme les remasterisations des épisodes IV, V, VI de Star Wars qui, on ne le dira jamais assez ont sabotés sont travail initial (mais c'est une autre histoire...)). La version remastérisée de THX 1138, disais-je, est un vrai plus pour plonger dans l'ambiance et renforcer cet effet lénifiant malsain. Sauf quelques plans modifiés vers la fin qui font tâche, mais on pardonnera à Lucas car là, il nous a fait un très bon film. Il avait du talent quand il était jeune et sans le sous. Bref, sautez sur la version remasterisée, elle gagne en immersion et globalement, elle illustre bien mieux les propos du film. Le sujet, généralement traité à coup de biscotos, de dialogues crétins ou psycho-masturbatoires, a reçu dans ce film un traitement de premier choix. J'ai attribué la note de 17, une moyenne entre la version originale (16) et la version "remastérisée" (18) quelques nouveaux plans étant particulièrement judicieux. Et que, malgré son âge, le film n'est pas vieux, il a de l'ancienneté.

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n°9 - 8/10 Sans nom

04 août 2009

Le deuxième film de George Lucas est captivant. Et sans explosions. Claustrophobique, esthétique architecturale aseptisée lisse et unie, qui va jusqu'à se dématérialiser totalement dans un blanc total. Discours politique sur le lien social, "l'état" policier (qui tire les ficelles ?), l'asservissement par la dépendance, par la surconsommation, et puis l'instinct d'indépendance. Un film à l'opposé de Star Wars.
Le plus important: le pourquoi et le comment ils en sont arrivés là ne sera jamais dévoilé, seule les interrogations restent. Et c'est ce qui est beau. A voir.

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n°8 - 8/10 Chris

03 décembre 2008

Un grand film de George Lucas, son premier créé par le consortium de jeunes réalisateurs "Zoetrope". Une réflexion sur l'aliénation d'une société "humaine" par des machines. Robert Duvall y livre une prestation réussie. L'enterrement sous la surface du sol suggère des idées venant du livre "la vérité avant dernière" de Philip K Dick. A noter que Lucas avait sur ce mode réalisé un film d'étudiant nommé THX 1138 4EB (EB= nés sur terre) et que l'on peut visionner sur le director's cut, où des scènes ont été ajoutées à la manière de Star Wars, en numérique, notamment celles ou l'on voit des étages remplies de véhicules et de foules en arrière plan. Un film magnifique à ne pas louper!!!

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n°7 - 6/10 JP

21 janvier 2007

Alors non, vraiment pas. au risque d'être largement critiqué par la communauté, je n'ai pas apprécié ce film et je doute fort qu'il eût droit à tant d'éloges s'il n'avait pas été de George Lucas.

Un film à avoir vu, ça oui, assurément. Aseptisé, froid, aliénant par la présence permanente de la surveillance de tous faits et actes des hommes, d'accord. Mais ça en fait un film pénible à regarder, avec surtout des scènes qui traînent en longueur (je pense à cette immense salle blanche dans laquelle sont enfermés les fauteurs de troubles par exemple).

Un court métrage dilué, voilà ce qu'est THX1138. Sans quoi on y retrouve les bases de ce que sera le Cinéma de Lucas. Hologrammes vidéo façon Guerre des étoiles, on y voit même un personnage qui rappelle inévitablement l'Empereur, la cité futuriste aux files de véhicules, etc. Beaucoup d'idées qu'il distillera plus tard.

Il n'empêche que ce film est pénible à regarder. Le monde est minimaliste et laid, réducteur et réduit. Ce n'est pas forcément ce qu'on attend d'un film. Il suffit de regarder les deux images de la fiche, l'expression des visages traduit parfaitement tout l'univers du film.

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n°6 - 9/10 Lukaz

28 septembre 2004

On a du mal a croire que le créateur de ce chef d'oeuvre soit George "Marketing" Lucas, tant il s'agit d'un film décalé. Il "avait" du talent le bougre. L'atmosphère tendue est traitée de manière innovante et utilise beaucoup la suggestion pour nous faire suffoquer dans ce monde stérile.

Comme cela est écrit dans une autre critique, les acteurs sont secondaire et c'est l'univers dans lequel ils évoluent qui est la star. Bien que traité avec beaucoup de minimalisme et sans doute avec un budget loin de celui de "l'attaque des clones", les détails qui construisent le quotidien de ce monde foisonnent et par le pouvoir de la suggestion font que le spectateur écrit lui-même une partie de l'histoire en imaginant la structure sociale de l'Abris dans lequel vivent les protagoniste. Cela rend le film plus réel, plus pressent et oppressant.

Bien sur on fait le rapprochement évident du thème avec celui de "1984"; la référence absolue du genre. On retrouve ainsi les scénarios de vidéo surveillance à l'extrême, la violation de la vie privée, le contrôle de la pansée et le "crime d'amour" décrit par Orwell et repris ici par Lucas. Mais on ne peut pas parler de pillage ou de plagiat car THX1138 a son propre style et rythme bien différent du livre d'Orwell. Difficile aussi de lui comparer des film plus récents, même si je pense au génialissime "Bienvenue a Gattaca" dans son traitement minimaliste. Cela en fait un film unique pour ne pas dire définitivement culte.

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n°5 - 7/10 Anan 7

20 août 2003

Un film a l'atmosphère froide et glacée qui laisse un sentiment d'étouffement au spectateur.J'ai personnellement eu du mal à le regarder jusqu'a la fin tellement la blancheur éclatante des décors me faisait mal aux yeux. Le film décrit des humains infantilisés et abrutis de drogue étroitement surveillés par des policiers robots aux ordres d'un régime totalitaire. Lucas présente un monde ultra suffocant par son totalitarisme et il parvient habilement a instaurer un sentiment de malaise chez le téléspectateur. Certainement l'oeuvre la plus intéressante de Lucas loin de l'esprit bon enfant de la première trilogie star wars et des blockbusters purement visuels que sont la menace fantôme et l'attaque des clones.

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n°4 - 8/10 Sy Phy

27 août 2002

Très impressionné à sa première vision il y a une vingtaine d'années, je viens de le revoir avec un plaisir intact. Il y a toujours une appréhension en revisitant un classique... Et tout de suite cette remarque : il est fascinant de constater à quel point chaque décennie de films de SF sait refléter l'air du temps d'alors et ses espoirs/peurs futuristes. Dans les années 20-30, on ne rêvait que de méga-cités luxuriantes avec des autoroutes aériennes dans des décors art déco; en 40-50 vinrent les frayeurs post-atomiques et son cortège d'extra-terrestres venus de la Planète Rouge donc forcément armés de mauvaises intentions; et aujourd'hui, un mélange de jeux vidéo grandeur nature à la sauce techno-bio. THX 1138 appartient à la veine post-sixties où régnaient le blanc Cardin, les conapts hygiénistes, les angles ronds, le contrôle de surpopulation, où Jesus Christ est devenu superstar cathodique (à la même époque, Jean Yanne et Mocky s'était eux aussi amusés avec ce genre de confessional-vidéomaton) et la sinistrose est combattue en absorbant des pilules.
C'est si bien rendu qu'à l'instar de Robert Duvall, la nausée guette en s'immergeant dans un univers aussi capitonné et claustrophobique.
Bien sûr, Lucas ne se démarque que très timidement de "1984" et du "Meilleur des mondes" puisque THX mélange un peu les deux et question mayonnaise, il mettra le paquet quelques années plus tard avec Star Wars, ce gigantesque mix de deux millénaires de mythes universels. Dans l'intervalle, il s'offrira un sympathique clin d'oeil à sa première oeuvre en dotant le hot-rod de Paul Le Mat dans "American Graffiti" d'une plaque "THX 138" (limitée à trois chiffres à cause des lois californiennes).

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n°3 - 7/10 Benoît Lécaillier

03 août 1999

Un titre bizarre, qui interpelle. Comme le film lui-même. THX 1138, c'est un film de genre, un film d'auteur. Très dépouillé, très direct, la force de ce film est son ambiance, lourde et suffocante. Il n'est pas facile de rentrer dans ce film, où les personnages sont froids et distants, où le héros est désespéré et impuissant face à la formidable machine qu'est devenue la société. Mais, une fois le pas franchi, on ne peut que saluer le talent de conteur et de metteur en scène de celui qui, plus tard, créera un univers bien différent mais aussi complexe et envoutant dans la trilogie Star Wars.
La première chose qui saute aux yeux, c'est le dénuement extrême. Filmé avec de petits moyens, THX 1138 se contente de décors et de costumes minimalistes, et ce dépouillement contribue à rendre l'impression de vide et de grisaille de la vie quotidienne des hommes dans un monde hyper-organisé où l'obéissance aveugle est la seule règle et d'où toute émotion ou pensée individuelle sont bannies.
Par contre, le sujet, s'il est bien traité, n'a rien d'original en face d'illustres prédecesseurs comme 1984 ou le Meilleur des Mondes, et contrairement à la touche unique qu'apportera Terry Gilliam dans Brazil ou le récent Gattaca.
THX 1138, s'il n'est pas considéré comme un chef d'oeuvre du genre, principalement à cause de sa difficulté d'accès et de son manque de particularités fortes, reste intéressant comme curiosité en tant que premier film d'un réalisateur autrement célèbre.

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n°2 - 8/10 Fontaine Sylvain

11 juillet 1999

C'est un film qui fait peur, très peur : une ambiance glaciale qui finit par mettre très mal à l'aise. On remarquera la perfection des images, qui n'est pas sans rappeler la beauté froide des films de Stanley Kubrick. 30 ans après, THX 1138 semble avoir été fait aujourd'hui. On s'amusera à reconnaitre dans les flics de ce futur désespérant les ancêtres des gardes impériaux de Stars Wars. Ce film méconnu est pourtant, il me semble, un des meilleurs du genre. Mais attention, fans de Stars Wars ! Ceci n'est pas un space opera, mais plutot de la SF politique, artistique, ambitieuse.

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