Terminator Genisys
(Terminator Genisys)
Les critiques
Nombre de critiques : 3
Total des points : 18
Moyenne obtenue : 6.00/10
n°3 - 8/10 BELMONT Frédéric
01 novembre 2015 Attention spoiler
Je n'en reviens toujours pas mais je ressors d'une séance à moitié-prix de TERMINATOR GENISYS, le tout nouveau film de science-fiction d'Alan Taylor (que j'ai découvert avec des amis)! Que vous dire de ce cinquième volet que les fans du monde entier attendaient avec autant d'impatience que d'appréhension, si ce n'est que je l'ai trouvé aussi époustouflant que captivant dès lors qu'il reprend astucieusement quantité d'éléments positifs des quatre précédents longs-métrages dont il est de notoriété publique qu'ils étaient de qualité inégale (le 1 est un mythe, le 2 une légende, le 3 un copié-collé et le 4 un brin prometteur parce que situant l'action exclusivement en 2018 bien après le Jugement Dernier)? La puissance de feu hollywoodienne a parfois des ratés : cela faisait presque un quart de siècle que la franchise "Terminator" était en panne, aucune suite n'ayant été à la hauteur des deux premiers opus réalisés par James Cameron en 1984 et 1991. Pour en finir avec cette malédiction, les producteurs ont préféré, plutôt que de courir après une surenchère d'originalité, de revenir aux fondamentaux de la saga. Des personnages inspirés, une intrigue déroutante mais enthousiasmante, et un Arnold Schwarzenegger "vieillissant mais pas obsolète". Parti d'un futur apocalyptique où les machines ont pris le pouvoir, le sergent Kyle Reese (incarné par Jai COURTNEY, bien connu pour son rôle de "Spartacus: le Sang des Gladiateurs") revient pour sauver Sarah Connor (Emilia CLARKE, l'icône de "Games of Throne"), cible des Terminators car elle doit engendrer l'homme qui doit sauver le monde (le célébrissime John Connor qui, dans cette nouvelle version, nous apparaît sous les traits de Jason CLARKE, plus balafré que charismatique). L'histoire que tout le monde connaît recommence, donc, mais agrémentée de quelques surprises, dont certaines de taille (comme par exemple le combat insolite entre le jeune Arnold des origines, numérisé, et celui d'aujourd'hui). Selon moi, ce qui fait la force de cette nouvelle mouture n'est pas tant la kyrielle d'effets spéciaux (aussi réussis et spectaculaires qu'on pouvait s'y attendre en 2015) que la profusion de références savoureuses qui est faite au public : bien entendu, quantité de phrases déjà cultes sont reprises ("No fate", "Follow-me if you want to live", "Hasta la vista, baby!", "I'll be back!", "Je ne connais pas la pitié, ni le remords ni la peur" etc...) mais aussi et surtout des phrases anodines, moins célèbres, dont l'écho rehausse de manière tantôt élégante, tantôt culottée, les détails de séquences jusque-là sans importance (et qu'il me faudra forcément relever le jour où je me revisionnerai en DVD les quatre premiers épisodes à la suite)! Scotché sur mon siège, totalement déstabilisé, j’ai perdu tous mes repères. Du bonheur à l’état brut. La première partie du film, celle qui se déroule dans le futur avec la guerre contre les machines, m’a totalement sidéré : après une séquence des plus épiques, le public découvre enfin la machine à remonter le temps dont on nous parle depuis le début! Une certaine ironie dramatique étoffe le discours solennel grandiose que John profère à ses troupes et l'apparition officielle du tout premier Terminator temporel, issu des chaînes de montage et glissant sur son rail comme une carcasse animale suspendue à un croc de boucher, a quelque chose d'extraordinaire, sans doute l'un des plus grands moments du cinéma (c'est du moins l'impression que j'ai ressentie, même si on devine la motion capture, un procédé déjà éprouvé dans "Renaissance"). En outre, j'ai redécouvert avec délice la scène nocturne des trois loubards sur le belvédère de Los Angeles (même si on comprend qu'elle a été retournée avec de nouveaux acteurs quasi-attifés à l'identique) ainsi que la ruelle sordide du magasin d'habillage. Sans parler des allusions voilées mais toujours visuelles aux histoires de la ceinture de sécurité, des clefs de voiture cachées dans le pare-soleil ou encore des tissus humains qui eux seuls peuvent endurer les affres d'un voyage à travers le temps) Le docteur Peter Silberman, qui effectue de brèves apparitions dans chacun des trois premiers opus en côtoyant tous les personnages principaux, est devenu une figure si populaire et attachante de par son scepticisme sévèrement détrompé, que les fans (dont moi le premier) le surnomment affectueusement le psychologue. Dans "Genysis", il nous revient en 2017 dans la peau d'un vieux briscard de la Marine (grâce à la réalité alternative engendrée dès 1973?) qui, échaudé par les tueries de masse et les transformations spectaculaires dont il fut sans cesse le témoin, tient désormais à apporter son soutien inconditionnel aux prévenus lors de leur garde vue, en dépit du caractère inouï de leurs récits d'holocauste atomique et de machines de guerre envoyées du futur. Et puisque nous abordons le sujet, j'ignore s'il s'agit d'une nouvelle mode inconsciente ou déguisée chez les scénaristes hollywoodiens ces dernières années, toujours est-il que je remarque une recrudescence de clins d'oeil d'allure anodine voire insignifiante entre diverses séries de films. Je m'explique : dans la critique que j'avais produite l'année dernière quelques jours après avoir visionné LA PLANÈTE DES SINGES : L'AFFRONTEMENT en été 2014, j'écrivais en aparté : "... Sans que je sache trop l'expliquer, la séquence où César redécouvre la photo de famille de son ancien maître m'a rappelé John Connor dans TERMINATOR RENAISSANCE quand il écoute les enregistrements de sa mère sur magnétophone tout en contemplant sa photo Polaroïd de 1984. Dans les deux cas, il s'agit d'une connexion philosophique avec la vie d'avant! Mais personnellement, le détail qui m'a le plus marqué est ce presque clin d'oeil qui est fait à un autre film post-apocalyptique sorti voici quelques années et qui m'avait lui aussi marqué dans son genre : JE SUIS UNE LÉGENDE. Lorsque l'opérateur radio [de San Francisco] tente de contacter d'autres colonies de rescapés, on s'attend presque à ce que Will Smith lui réponde: "Ici Robert Neville. Je suis un survivant! J'habite New York, j'émets sur toutes les ondes courtes etc..." A telle enseigne que je me suis carrément demandé si un crossover ne serait pas envisageables entre les deux productions, dont je rappelle qu'elles sont toutes deux réalisées par la Twentith Century Fox!!! Quelqu'un d'autre que moi y a-t-il également pensé ou bien suis-je en train de bascule dans un hors-sujet délirant? Après tout, si le virus a bien décimé l'humanité, sommes-nous bien certains que d'autres tribus de singes ont bien colonisés tous les autres continents?" Eh bien, TERMINATOR GENISYS ne fait, à mes yeux, nullement exception au phénomène (et sans doute que je suis loin d'avoir tout perçu) : ce n'est pas la première ni la dernière fois que l'on découvre des véhicules en équilibre précaire au bord d'un précipice mais le fait que l'autobus du film le soit sur la superstructure du Golden Gate Bridge de San Francisco me paraît être une référence évidente à LA PLANÈTE DES SINGES : LES ORIGINES sorti en Août 2011 (dans les deux films, les policiers dressent un barrage au même endroit) et, pendant que nous y sommes, certains d'entre vous pourraient même arguer que la technique de sauvetage de Kyle et Sarah par le T-800 rappelle un peu celle du jeune garçon par l'Homme-Araignée dans THE AMAZING SPIDER-MAN, LE DESTIN D'UN HÉROS paru sur les écrans au printemps 2014. Un peu plus dans l'histoire, lorsque nos héros se retrouvent tous les trois en salle d'interrogatoire du commissariat, la simplicité enfantine avec laquelle Arnold brise ses menottes sous les yeux effarés de l'inspecteur est un emprunt direct à MAN OF STEEL, le tout dernier reboot des aventures de Superman (2013). Pour finir, je voudrais revenir sur une particularité du casting en saluant l'excellent prestation d'Emilia Clarkequi, sans égaler la parfaite Linda Hamilton, n'a pas à rougir de son jeu très correct. Sa relation avec son ange gardien robotique (qui n'est pas sans rappeler celle de Tchang vis-à-vis du Yéti dans "Tintin au Tibet") est une concrétisation assumée du lien indéfectible qui unissait John Connor adolescent à "l'Oncle Bob", autrement désigné comme le "meilleur des pères" par Sarah Connor dans T2. En 2015, la jeune actrice surnomme notre Arnold vieillissant "Papy", un sobriquet attendrissant supposé humaniser davantage le cyborg (lequel aligne tout de même plus de 44 années de bons et loyaux services au compteur à la fin du film, à l'inverse de ses trois prédécesseurs qui succombent systématiquement au bout de 24 à 48 heures chrono)! Pour ce qui est du nouveau T-1000, même si j'avais du mal à concevoir qu'il fût incarné par un Asiatique, Byung-Hun Lee est en réalité parfait dans ce rôle, presque angoissant avec son regard particulier. Dommage qu'il disparaisse dès la première partie, car j'aurais adoré le retrouver dans la troisième partie en 2017! Car, pour ne rien vous cacher, si je ne suis pas spécialement dérangé que John Connor devienne le méchant, le T-3000, en revanche, ne me fait pas davantage rêver que l'insipide Terminatrice de la Risée des Machines : je trouve même son aspect limaille de fer désagréable et, pour couronner le tout, le film sombre, quoi qu'on le dise, dans une ambiance Marvel Comics qui ne correspond guère à l'univers froid et va-t-en-guerre du premier épisode! De plus le scénario est un peu alambiqué et il faudra se creuser les méninges pour suivre l'intrigue virevoltante jusqu'au bout! Néanmoins, la tonalité de ce nouveau chapitre est plaisante, voire apaisante après tant de sang versé (quoique ces flashes-backs répétitifs n'étaient pas nécessaires); personnellement, je trouve moi aussi que "Papy" a tendance à s'auto-parodier mais ce trait d'humour qui n'est pas pour nous déplaire (qui peut croire une seconde qu'il est un robot quand il dit à Kyle "Prends bien soin de ma Sarah!" tout en souriant?). Plus surprenant, TERMINATOR GENISYS dénonce la folie galopante du tout-connecté pour justifier la prise du pouvoir de Skynet, l'idée est intéressante mais, de toute évidence, un tel message n'a pas l'impact requis dans un blockbuster soda-pop corn! La fin, très optimiste, ne ressemble à aucune autre et apporte un vent de fraîcheur et de renouveau à une saga mouvementée qui repart indéniablement dans une toute autre direction. J'ai d'ailleurs cru comprendre que deux autres suites étaient prévues : j'ai hâte de voir cela car un tel divertissement, on en redemande plutôt deux fois qu'une!
n°2 - 4/10 Chris
19 octobre 2015
Difficile de ne pas s'y perdre ! Les méandres du scénario de ce film risquent de donner mal à la tête au néophyte de la saga, bon on assiste ici à une suite/remake de très mauvaise tenue, évidement pas au niveau effets spéciaux mais simplement une histoire mal gérée et complexe dont les implications ne sont pas évidentes mais où pécuniairement on en remet une couche. Franchement on voit dans cette daube une saga qui n'a pas lieu d'être et où les 2 premiers se suffisaient a eux mêmes. Et ce pauvre Schwarzy devient vite on ne peut plus ridicule comme ce film bien mauvais !
n°1 - 6/10 KX69
09 juillet 2015
Le scénario est ultra bordélique et la cohérence des (petits) paradoxes temporels m'a rapidement échappé (et je n'ai d'ailleurs pas vraiment cherché à la retenir). Je n'avais pas révisé mes TERMINATOR avant de partir. Le film ne développe pas grand-chose de nouveau par rapport au premier film (comme l'ensemble des suites d'ailleurs), si ce n'est l'utilisation des technologies actuelles (les réseaux sociaux et les objets connectés) pour expliquer la prise de pouvoir de Skynet (une idée intéressante mais peu explorée). L'ambiance générale du film est plutôt détendue. On est loin du romantisme désespéré de l'original. Le cabotinage de Schartzie rend le film plutôt sympathique même si l'ennui m'a par moment effleuré. On frise parfois la parodie. Par contre, j'ai pas vraiment accroché sur Emilia Clarke dont j'aime la fragilité résolue dans Game of Thrones mais qui ne dégage pas ici grand chose avec son petit minois assez banal et son corps de post-ado potelée. Et la tronche bovine de Kyle Reese est pour moi un repoussoir et une faute de casting. Le couple Hamilton/Biehn avait carrément plus de charisme. Ce TERMINATOR GENISYS reste divertissant mais n'est clairement pas une oeuvre qui va faire date et ne m'a vraiment donné envie de voir la suite (la scène post générique est aussi peu excitante que celle d'un film Marvel)