Mad Max : Fury Road
(Mad Max: Fury Road)
Les critiques
Nombre de critiques : 3
Total des points : 25
Moyenne obtenue : 8.33/10
n°3 - 8/10 Fog Horn
21 mai 2015
30 ans après sa dernière aventure, Max le fou revient pied au plancher derrière la caméra de son créateur, George Miller, qui n'a rien perdu de son style rageur. Ce nouvel opus peut se voir comme une sorte de MAD MAX 2 remixé, où tout est surmultiplié : les véhicules délirants, les cascades démentielles, les effets pyrotechniques... L'histoire minimaliste et linéaire n'est qu'un prétexte pour un formidable exercice de style : le film se résume en effet à une méga-course-poursuite quasi non-stop dans une ambiance de fin du monde à la limite du fantasmagorique. La mise en scène de George Miller, boostée à la nitro, n'a aucune égale dans le genre, en termes de puissance et de fluidité. Le réalisateur australien explose les limites du film d'action motorisé avec une caméra virevoltante et un montage percutant. Les moteurs vrombissent, les freaks hurlent, les carrosseries se tordent et s'encastrent tandis que les corps se mêlent à la tôle. Le spectateur ressort lessivé de ce ballet mécanique intense qui laisse peu de place à la réflexion.
n°2 - 9/10 Chris
21 mai 2015
Voilà une manière de suite/remake pour le coup qui est vraiment une grande réussite. Un style guerriers de la route qui dit son nom, blockbuster ok, un scénario destroy revisité, dépoussiéré, très proche du second opus (qui lui ne nous expliquait pas les tenant et aboutissant des seïdes d'Humungus) avec sa mythologie qui dans MAD MAX: FURY ROAD va plus loin et ce mode totalitaire, cette secte d'après l'apocalypse nous est expliquée, l'idéologie dictatoriale d'Immortal Joe et ses War boys, le Walhalla, le mythe du témoin et la récompense du chrome. Le côté bourrin de ce film est aussi son essence, on sait pourquoi on va au cinéma et la 3D donne a ce film d'action ses lettres de noblesse même si tout ne s'impose pas. On regrettera finalement le charisme limite de l'acteur principal, moi j'ai eu du mal. L'histoire bien quelle soit limitée se suffit à elle même mais cette revisitassion de MAD MAX est pour moi excellente et très réussie. Si je suis si enthousiaste c'est parce que j'ai toujours été un fan de MAX ce héros crépusculaire si copié par la série Z redonne ses lettres de noblesse à ce genre post-apocalyptique de SF.
n°1 - 8/10 KX69
20 mai 2015
Evacuons rapidement les (multiples) défauts de cette « histoire d'un aller et retour »: Tom Hardy n'a pas la classe de Gibson, le scénario est un peu mince (mais peut-être d'une sécheresse assumée), les choix esthétiques (filtres colorés ou le bleu nuit) qui nous ramènent à certaines série B des années 90 sont contestables, la scène de la mort d'Immortan Joe est à peine lisible et certaines images de synthèses (le trauma de Max) pas toujours « jolies-jolies ». Mais 30 ans plus tard, Miller a semble-t-il voulu faire oublier la déception de MAD MAX 3 : AU DELÀ DU DÔME DU TONERRE en livrant une attaque de diligence, une course poursuite de presque deux heures plutôt régressive, destinée à réveiller chez le spectateur l'enfant qui aimait faire percuter entre elles des Majorettes ou autres Matchbox... Objectif atteint! Le spectacle, sans grandes concessions et jusqu'au-boutiste, est réjouissant, parsemé de touches de folie et d'humour : le guitariste Metal sur le camion scène, les motards qui demande à Immortan Joe si « ça va ? » alors qu'il est en train de rugir en tenant une de ses concubines mortes dans ses bras... Un méchant d'ailleurs très réussi. Tout comme la prestation de Charlize Theron. Le message féministe est plutôt rafraîchissant et l'évocation des fanatiques -chair à (attentats) suicide- à qui l'on promet le paradis, bienvenue. J'ai aussi beaucoup aimé l'univers de la citadelle et des « warboys », une SF très Métal Hurlant et pas si éloigné du BUNKER DE LA DERNIERE RAFALE de Caro et Jeunet