Mad Max

(Mad Max)

 Les critiques

Nombre de critiques : 8

Total des points : 68

Moyenne obtenue : 8.50/10

n°8 - 10/10 KX69

18 septembre 2015

MAD MAX n'a rien perdu de son aura méritée de film culte. Dans ce récit d'anticipation à très brève échéance, le monde est déliquescent, les règles sociales disparaissent peu à peu. Ce monde est peu décrit, le délabrement de la société apparaît au détour d'un commissariat qui tombe en ruine, et d'épaves de voitures qui jonchent les paysages. Seuls les flics restent le dernier rempart contre la barbarie que représente les motards mais ce qui les sépare de ces derniers n'est guère épais. Le film joue du malaise et de la tension: la violence est souvent hors champ mais elle est là, le plus souvent cruelle, qu'il s'agisse de viols ou de meurtres ou du simple sentiment d'insécurité que font naître la présence des motards (excellent Hugh Keays-Byrne, l'immortan Joe du MAD MAX: FURY ROAD). Un malaise qui se situe entre l'ultra-violence pour le fun d'ORANGE MÉCANIQUE et le fétichisme mécanique et sexuel de CRASH le roman de Ballard. Et puis la mise en image, le cadrage est extrêmement soigné pour un petit film indépendant, les plans de poursuite en bagnole, à raz du sol, dynamiques (et avec la HD on peut apercevoir chaque détail du bitume) mais l'ensemble est à l'avenant. Moins facile d'accès que sa suite, MAD MAX est un chef-d'œuvre du film d'anticipation.

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n°7 - 9/10 Yom

23 novembre 2009

Le meilleur des Mad Max, évoluant dans un monde qui rappelle un peu Soleil Vert ou Rollerball. Une superbe course poursuite dès le début. Des méchants pas net, un héros vengeur pas cool mais on le comprend, la naissance d'un mythe qui a perdu d'après moi son panache dans les suites (surtout le troisième... oulala). :-)

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n°6 - 9/10 Chris

25 novembre 2008

Pour moi l'un de mes tout meilleurs films de Science-fiction. L'idée néo-apocalyptique des guerriers de la route dans cette vision décadente de la civilisation qui draine l'anarchie sociétale et qui l'entraîne vers le gouffre, en fait une poésie punk d'une justesse parfaitement traitée par George Miller. Un tas de films sont venus après et le concept est simple mais efficace. A ne pas rater!!!

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n°5 - 8/10 Sans nom

19 septembre 2004

Pas de concession ! Un film à prendre ou à laisser, exclusif : cuir, chaînes, mécaniques, vitesse et violence sans rémission, chacun pour soi, ça passe ou ça casse. Un film de déjantés pour déjantés, ce qui me fait bizarrement l'associer à "Subway".

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n°4 - 6/10 BELMONT Frédéric

29 juin 2003

Tandis que "Mad Max 2" s'articule autour de la chasse à l'essence dans un monde post-apocalyptique oppressant, "Mad Max 1" dépeint plutôt une société moderne rythmée par la violence des motards et les descentes policières. Les effets spéciaux sont extrêmement limités et les scènes de violence n'atteignent pas des sommets. On reconnaîtra facilement la touche australienne avec le volant à droite et les cyclomotoristes qui roulent à droite malgré les horizons dégagés! De plus, la présence de téléviseurs dans les foyers nous prouve que la Terre n'a pas (encore) été ravagée par une guerre nucléaire. Le résultat, quoique intéressant, est somme toute beaucoup plus classique mais le flic incarné par Mel Gibson est toujours efficace en qualité d'anti-héros. Il est rare que des suites dépassent l'original et, personnellement, je préfère largement Mad Max 2 qui enrichit l'ambiance du 1 en nous proposant un monde encore plus décadent, une course-poursuite époustouflante et un suspense haletant!

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n°3 - 7/10 Sans nom

20 juin 2003

Quand je voit certaines personnes (ici) qui osent comparer la vie des banlieues à l'univers de mad-max, je ne peut m'empêcher de rire, pour ne pas être choqué. Il ne faut quand pas exagérer , bien que cette comparaison révèle beaucoup sur les opinion de celui qui la profère.
Mad-max n'à rien de prophétique, c'est une fable cyber-punk avant l'heure, mais le punk, c'est hélas terminé, c'est peut être pour ça que le film à l'air si démodé.. mais en matière de science-fiction, il n'y à pas de mode me direz vous...
Certes, la violence gratuite ça existe, surtout de nos jours...mais c'est l'oeuvre d'une poignée d'individus dans l'énorme masse de gens normaux. Revenons à la réalité s'il vous plait.
Le film, pour revenir à lui, dépeint une terre retournée à l'état sauvage, véhicules trafiqués rutilants (il reste de l'essence ? de toute façon c'est mieux que du Tunning) où les hommes s'entretuent avec rage, du cinéma punk on vous dit ! , empreint d'une certaine nostalgie pour ma part, c'est pourquoi je met 13, seulement 13 car les comparaisons plus haut m'ont énervées.

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n°2 - 10/10 Fog Horn

09 juin 2002

Prophétique ! Des policiers impuissants face à des hors-la-loi toujours plus nombreux; ces mêmes criminels relâchés du commissariat parce que leurs victimes ont trop peur de porter plainte; des policiers qui, de ce fait, pètent les plombs; ces derniers qu’on n’hésite plus une seconde à descendre pour venger un complice... Comment ne pas faire le rapprochement entre ce monde futuriste et le notre ? MAD MAX est un film on ne peut plus d’actualité. C’est ce qui fait sa force plus de vingt ans après sa sortie. Le dynamisme de la mise en scène, le réalisme du scénario, la violence de l’action et un Mel Gibson dans son meilleur rôle font de MAD MAX un classique à voir et à revoir encore et encore.

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n°1 - 9/10 Jérôme roy

29 juillet 2001

Tiens donc, la série des Mad Max ne semble pas vraiment inspirer les internautes. Il faut dire que ce film est à la limite de la SF, et surtout à la limite de celle que nous propose habituellement le cinéma. Le futur décrit dans le film est tellement proche qu'il semble que nous y soyons arrivé. Les bandes de motards font malheureusement penser aux groupes de casseurs que l'on peut trouver dans les banlieues (les motos en moins, ça coûte trop cher) et les routes désolées où la loi a arrêté d'être appliquée trouvent un triste écho dans ce que l'on appelle les "zones de non-droit". Ce film prend pour un contexte un monde frappé par la crise économique et dont les institutions partent en lambeaux les unes après les autres, ce qui est montré avec l'hôtel de police passablement délabré. Au milieu de tout ça apparaît Max, chevalier des temps modernes, dont le blouson en cuir a remplacé l'armure et qui a une voiture pour fidèle destrier. La séquence d'ouverture nous montre d'ailleurs une joute entre lui et un des "aigles de la route". Le film raconte en fait son chemin vers le "côté obscur" où à travers uen série de pertes (son ami, sa famille et finalement ses principes), il va devenir lui aussi un être mauvais qui ne vit que par et pour la violence. On est prévenu par le titre mais la transformation laisse un mauvais goût dans la bouche. La dernière scène est d'ailleurs assez symbolique, le héros étant devenu aussi inhumain que les brutes qu'il est en train de pourchasser. On pourra reprocher à Miller de ne pas donner d'échappatoire à la solution, là où un John Ford nous aurait peut-être montré une prise de conscience qui aurait empêché son héros de commettre l'innomable. Mais, le propos de Miller est justement de nous montrer que dans une société qui baigne dans la violence celle-ci finit par emporter même les candidats qui sont les plus vertueux. Sombre constat et finalement un regard assez honnête sur nous qui nous disons "civilisé". N'oublions pas aussi que ce film est un modèle de mise en scène, les scènes de cascades restant 20 ans après particulièrement impressionantes.

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