Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal
(Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull)
Les critiques
Nombre de critiques : 7
Total des points : 41
Moyenne obtenue : 5.86/10
n°7 - 7/10 KX69
06 mai 2012
Steven Spielberg est un chic type : Alors qu’il n’en a pas vraiment envie, il signe une suite tardive qui ne s’imposait pas pour faire plaisir à ses amis: Harrison Ford qui a besoin de relancer sa carrière et George Lucas, pour faire fructifier son fonds de commerce. Et comme il est Steven Spielberg, il livre un film de qualité en reprenant les recettes éprouvées des épisodes précédents : Les légendes liées à des civilisations perdues, les courses poursuites, les bagarres, les retournements de situation... En y injectant, les années écoulées aidant, un supplément de nostalgie en conviant Karen Allen à la fête et quelques clins d’oeil à la trilogie précédente. Pour ce qui de la nouveauté, il fait appel à Cate Blanchett et à Shia LaBeouf qui s’intègrent bien au métrage. L’intrigue SF, une « idée » de Lucas qui n’est finalement qu’un alibi, manque d’originalité aussi bien dans son traitement scénaristique que visuel mais colle bien à la période évoquée (les années 1950). Bref du bon boulot à la hauteur du « temple maudit » et de la « dernière croisade », « les aventuriers de l’arche perdue » étant largement supérieurs aux autres films. Je ne sais pas si un Indy 5 est encore d’actualité mais si c’est le cas espérons que ce ne sera pas le film de trop.
n°6 - 3/10 Chris
24 novembre 2011
Difficile d'insérer ce film dans l'univers des trois premiers INDIANA JONES, à mon avis. La trilogie se suffit à elle-même. Le scénario de ce quatrième opus n'égale en rien les précédants, ROCKY 6, RAMBO 4, INDIANA JONES 4, il y a un moment où l'on tue juste la fable Indie. Les effets-spéciaux sont bien mais celà ne sauve pas une histoire consternante de médiocrité. Je l'ai vu une fois çà me suffit!
n°5 - 5/10 Fog Horn
12 novembre 2011
Après avoir explosé les limites du cinéma d'aventure au fil de trois épisodes magistraux, Steven Spielberg accouche ici d'un 4e opus dispensable qui n'a ni l'enthousiasme ni la subtilité de ses aînés. La narration enchaîne mécaniquement les clins d'oeil à la saga, les gags pas toujours très fins et les scènes d'action too much (le frigo, les fourmis ou les chutes d'eau) à un rythme fou mais sans jamais ne serait-ce qu'approcher l'alchimie magique des origines. On se retrouve face à un blockbuster mis en boite correctement mais qui souffre de tous les défauts du cinéma actuel : écriture linéaire et formatée qui brosse le public dans le sens du poil, lissage extrême des personnages et abus des effets numériques (même pour les poursuites en voitures, comment ils faisaient avant ?). Avec ce film, Steven Spielberg semble n'être plus que l'ombre de lui-même.
n°4 - 7/10 Yom
03 octobre 2011
J'ai été très partagé en sortant de la salle de ciné le jour où j'ai vu ce quatrieme opus des aventures d'Indy. D'un coté, le film est bon si on ne prend pas en compte qu'Indiana Jones en est le héros. D'un autre coté, les films d'Indiana Jones tournent plutot autour du mystique, or là, c'est un coté scientifique qui prend le dessus. Mais aprés reflexion, finalement c'est un assez bon Indiana Jones quand même, car je trouve que LE TEMPLE MAUDIT est pire. Donc, passons outre ce petit revirement de style, plus adapté finalement aux années 50 et leurs histoires de soucoupes volantes, et admettons que le film reste un bon film d'aventure, de poursuites, de chasse au tresors et d'humour (en gros : un Indiana Jones). :-)
n°3 - 3/10 Sans nom
12 octobre 2008
Alors, je suis un die hard fan d'indy... Ainsi, vous comprendrez peut être ma notation catastrophique pour je l'espère ce dernier Indiana J.
Ce film est pour moi un peu comme une "trahison" envers les fans... Si les réalisateurs pensent qu'Indy montrant les symboles de sa gloire passée va réussir à nous faire aimer un film vide d'intérêt...
Alors oui, on nous montre : Indy à toujours le même chapeau, Indy à toujours son fouet, toujours peu des rats, toujours séducteur... On essaye de montrer le mythe...
Mais, quand au film c'est insipide et complètement raté. Dans Indy, y'a toujours une part de mysticisme préservé. Là, dès le départ, on connaît la solution de l'énigme. An a l'impression qu'il fallait que cette aventure soit la plus énorme des 4, quoi de plus énorme qu'une rencontre du 3ème type, des extra terrestre, LE PAROXISME pour Indy ?
C'est un pur nanard, qui dégouline le fric, et l'utilisation abusive de la licence. Je me suis vexé et fâché après tout ce beau monde, qui m'ont un peu cassé mon héros d'enfance, mon modèle.
Alors, attention, les 3 premiers, je les regardes toujours avec autant de passion. Ca n'est donc pas moi qui ai tant changé, mais bien ce dernier opus que je trouve lamentable, cette surenchérie était inutile. Un fan n'est pas nécessairement en transe dès lors que l'on affiche toute ces liturgie indianajonesque...
On est pris pour des nazes, et ça me vexe... Ce film est tel un piège pour nous autres fans : piégés par notre nostalgie.
n°2 - 9/10 Garwall
26 mai 2008
Mise en garde : je suis un fan incurable d’Indiana Jones. Le genre de maboul qui possède depuis longtemps la trilogie en DVD (version panoramique), qui connaît les trois films sur le bout des doigts, qui vous souffle les répliques avant qu’on les entende, qui vous chante la trame sonore avant qu’elle ne joue et qui peut, quand le film passe à la télé, l’écouter le dos tourné tout en sachant ce qui s’y passe. Indiana Jones, c’est mon plus vieux souvenir de film, les plus vieilles images de télévision dont je me souvienne, et j’avoue m’être toujours senti plus proche de l’archéologue que des chevaliers Jedi. (Quoi me crie ma mère du fond de la salle? J’ai déjà voulu être archéologue jeune? Nooon... )
Alors, qu’en est-il de ce quatrième opus qui s’ajoute à trois films déjà mythiques? La marche était très haute, le risque de se planter énorme — surtout quand on voit la manière dont le cinéma actuel néglige parfois l’intrigue au profit des effets spéciaux. Un péché que Georges Lucas a déjà commis... Il y a deux manières je crois d’aborder ce quatrième opus.
La première : on pourrait vouloir un scénario en béton et exiger du nouveau qui s’éloigne de tous les films d’aventures déjà faits.
La seconde : on peut ne vouloir que retrouver une ultime fois Indiana Jones et savoir comment finissent les personnages entrevus dans les autres opus. Mettre l’accent sur les personnages eux-mêmes plutôt que sur l’intrigue. Je crois que c’est dans cette dernière optique que les auteurs du film ont travaillé et que c’est dans cet esprit qu’il faut aborder ce dernier opus. Les Indiana Jones ont malmené les clichés du film d’aventures des années 1930-1940 et ont inspiré eux-mêmes plusieurs longs-métrages plus ou moins copiés (qu’on pense à La Momie, avec Brendan Fraser). Plutôt que de vouloir créer une nouvelle génération de films, j’ai eu l’impression que ce quatrième opus cherchait plutôt à se rapprocher des films qu’il a inspirés — pour ce qui en est de la chasse au trésor qu’on nous montre, beaucoup plus conventionnelle que dans les Aventuriers de l’Arche perdue et la Dernière croisade. On se rapproche plus de La Momie qu'on s'en éloigne, et comme dans Les aventuriers de l'Arche perdue, la méchante (jouée par une Cate Blanchett qui, bien que sérieuse, s'amuse énormément et nous transmet son amusement) est désintégrée pour avoir vu ce qu'elle ne devait pas voir (un trop-plein de connaissances E.T. alors que dans Les aventuriers de l'Arche perdue c'est la contemplation de Dieu lui-même qui était un tantinet liquéfiante). Toutefois, je ne crois pas que la nouveauté est à chercher de ce côté. À l’évidence, Spielberg et compagnie ne voulaient pas injecter la nouveauté à cet endroit mais dans les relations entre les personnages. Ce que j’ai le plus apprécié dans le quatrième volet d’Indiana Jones, c’est de retrouver une autre fois ces personnages qu’on connaît si bien (Indiana Jones), de savoir ce que certains sont devenus (Marcus Brody, le père d’Indy — curieusement, aucune info sur Salah) et de voir rebondir des personnages oubliés (Marion) ou nouveaux (le fils d’Indy). La présence de ce fils pimente les relations entre les protagonistes et donne des moments aussi savoureux que les mésententes entre Indy et son père dans La dernière croisade. Les scènes d’action sont encore plus extravagantes que dans les trois autres films, mais il faut être lunatique pour ne pas voir que c’est fait TRÈS exprès : les auteurs nous disent vraiment : « Vous croyez qu’on ne peut pas être plus extravagant que dans cette dernière scène? Attendez la suivante! ». Et ils trouvent le moyen de faire pire — pour notre plus grand plaisir.
Sur un autre plan, le film est je crois savoureux pour ceux qui 1) connaissent bien Les aventuriers de l’Arche perdue et La dernière croisade sur le bout des doigts; 2) qui connaissent bien le cinéma SF des années 1950 et le cinéma tout court de cette époque — la première apparition du fils d’Indy est carrément un clin d’œil aux premiers films de Marlon Brando et 3) qui connaissent bien le contexte historico-politique de cette époque; ceux qui ignorent tout de la chasse aux communistes sous le règne de McCarthy, ou des essais nucléaires américains sur de fausses villes vont se poser beaucoup de questions. Parce que le film fourmille de clins d’œil et d’autoréférences agréables à traquer et à saisir au bond et cela constitue une partie du plaisir à le regarder. Clins d’œil visuels (comme le bout de l’Arche d’alliance qu’on aperçoit à travers une caisse fracassée) ou sonores (par exemple, mais c’est loin d’être le seul, lorsque les Russes entrent dans le hangar au début, c’est la musique thème des Aventuriers de l’Arche perdue qu’on entend, petit rappel auditif qui nous indique bien qu’on est dans le hangar qui concluait le premier film). Ce qui me fait dire que ce quatrième opus est un divertissement pour la majorité, mais un gros bonbon pour ceux qui ont bonne culture et qui veulent s’amuser à trouver les références et à profiter des interactions mouvementées entre les personnages. Parce que pour s’amuser on s’amuse!
Pas besoin de se livrer à de profondes analyses pour voir comment ce quatrième opus aurait pu renouveler le genre ou ce qu’il aurait dû être : comme l’a dit Claude Lelouch après l’avoir vu — avec un air ravi — « C’est la récréation ». Point à la ligne. Il n’y a rien d’autre à chercher là-dedans qu’une dernière récréation avec ce personnage mythique, une récréation conçue pour des fans qui veulent voir une dernière fois leur héros au grand écran. Parce que tout dans ce film sent l’adieu à ce qui, pour plusieurs, est une partie de leur enfance. C’est un dernier tour de piste qu’on nous offre là, et ce n'est pas sans l'impression de voir un vieil ami nous quitter qu'on le regarde.
n°1 - 7/10 BELMONT Frédéric
25 mai 2008 Attention spoiler
« Indiana Jones IV » ou comment la célèbre saga d'aventure de Steven Spielberg bascule dans la science-fiction (pour le plus grand bonheur des fans de Doctor Sf qui déploraient de ne pouvoir évoquer la série culte de l'archéologue). Il aura fallu presque 20 ans pour que la suite de « La Dernière Croisade » voit le jour et, après moult reports et faux espoirs, le Dr Jones nous revient dans un épisode radicalement différent des trois premiers volets. Le film à gros budget est à peine sorti sur nos écrans que, déjà, les débats font rage sur les forums Internet du monde entier! Certains crient à la trahison, d'autres saluent la prestation offerte mais il est indéniable que: « Le Royaume du Crâne de Cristal » ne laisse personne indifférent (l'actuelle polémique me rappelle exactement le déphasage de « La Menace Fantôme » par rapport à la trilogie originale Star Wars en son temps). Qu'en est-il réellement ?
Tout d'abord, je tiens à préciser que les 65 ans du héros ne sont nullement mis en cause par la presse et le public (même si certains estiment que la sortie du film est extrêmement tardive). Indiana Jones n'a évidemment plus la même souplesse qu'auparavant mais ce n'est pas son absence de fraîcheur qui dérange, surtout que son nouvel acolyte de fils (incarné par Shia LA BEOUF) l'épaule de façon tout à fait magistrale dans des cascades toujours aussi spectaculaires, prenantes et mémorables !
La nouvelle ambiance de Guerre Froide et de Chasse aux Sorcières renouvelle agréablement le genre (j'ai beaucoup aimé les scènes de course-poursuite dans la ville au milieu des belles Chevrolet) et les nouveaux ennemis communistes nous font oublier sans aucune difficulté les anciens dignitaires nazis. Toutefois, peut-on raisonnablement imaginer qu'un bataillon tout entier de soldats soviétiques (en uniformes !!!) soit physiquement présent en pleine Zone 51 en 1957???? Les deux agents secrets du KGB, je ne dis pas, mais la petite armée étrangère, il faut vraiment le faire! L'idée, bien qu'osée, est en tous cas séduisante, et permet de bien accrocher à l'histoire! Quant à l'anecdote du héros qui survit à une explosion atomique en s'abritant dans un réfrigérateur, j'avoue m'être gratté le menton toute la nuit pour me persuader du réalisme mais on va dire que c'est physiquement concevable (après tout, des milliers de Japonais ont bien survécu à Hiroshima et Nagazaki).
Côté effets spéciaux, je ne trouve rien à redire : le décorateur et le nouvel éclairagiste ont tenté de reproduire les tons des précédents, les plans regorgent d'images de synthèse mais le résultat visuel est absolument irréprochable! On sent bien que tout a été minutieusement pensé dans le moindre détail ; les clins d'oeil à l'attention des fans sont nombreux et je suis persuadé que bon nombre d'allusions m'ont même échappé (il y a longtemps que je n'ai pas revu les films précédents, dois-je confesser). Le thème musical d'Indy est certes bien remanié mais je le trouve cependant trop présent, ce qui le rend quelque peu oppressant !
Quant à ceux qui estiment que la ficelle des extraterrestres laisse à désirer, je tiens à préciser que je suis moins choqué par la présence d'une soucoupe volante que par les invraisemblances mystiques flagrantes de la trilogie originale. Souvenez-vous de la prétendue apparition de Dieu dans « L'Arche Perdue », du prisonnier qui survit dans la lave malgré son cour arraché par le Gourou dans « Le Temple Maudit » et, surtout, d'Indy qui marche dans le ciel et de ce charpentier de 700 ans aussi bien portant que vous et moi dans « La Dernière Croisade ».
Je tire donc mon chapeau à Messires Lucas et Spielberg, mais j'avoue ne pas être impatient de voir surgir un cinquième volet !