L'homme sans ombre
(Hollow Man)
Les critiques
Nombre de critiques : 9
Total des points : 51
Moyenne obtenue : 5.67/10
n°9 - 4/10 Chris
07 mai 2012
Des manques dans ce film pas les effets-spéciaux (qui ici font tout) ni Kevin Bacon très bon, non, mais le scénario mal foutu et une fin assez minable je trouve, les détails non fignolés de la bande de peau autour du visage, l'eau qui ruisselle sur le corps, la paranoïa bidon de Caine... Pas mal de détails qui font de ce film une série B très moyenne.
n°8 - 6/10 Alien 32
05 février 2009
Décidément Paul Verhoeven n'en n'a pas finie avec les films "crues" (comprendrons ceux qui aurons vu le film). Donc 3 points pour l'histoire, 3 pour les acteurs, 6 pour les effets spéciaux très réussie mais -8 pour le gore. En effet dès fois ça va, on s'habitue mais là c'est différent, c'est trop forcé bref c'est dégueulasse. L'histoire ça on a déjà vu, un homme invisible qui devient fou, c'est classique, il n'y a que les effets spéciaux pour le remonter. En effet lors des scènes de transformation, la disparition par étapes est super bien faite. Sinon à la fin ça ce termine un peu comme alien… donc des meurtres (je n'en dis pas plus). 11/20 mais pas plus.
n°7 - 8/10 Fog Horn
07 mai 2004
Pas de doute, c'est du Paul Verhoeven, tous les ingrédients y sont : violence (âmes sensibles, s'abstenir), sexe (citez-moi un de ses films où on ne voit pas au moins une femme dénudée), et toujours ce questionnement sur la véritable nature de l'homme. Et là-dessus, ce film me parait bien pessimiste, que ferait-on si l'on était invisible ? Comment nous comporterions-nous si nous n'avions aucun compte à rendre à la société ? Verhoeven a manifestement son opinion sur le sujet, une opinion peut-être extrême. Malheureusement, une fois la personnalité de Kevin Bacon bien cernée, le film n'apporte plus grand chose si ce n'est une chasse à l'homme (invisible), à la manière d'un ALIEN, ainsi que des effets spéciaux décoiffants. C'est dommage, L'HOMME SANS OMBRE n'a pas la profondeur de ROBOCOP ou de STARSHIP TROOPERS.
n°6 - 3/10 Ben
21 février 2003
Bof! Est ce qu'on pourrait dire au réalisateurs de film de SF que ce ne sont pas les effet spéciaux qui font un bon film fantastique. Franchement on s'attendait à mieux.
n°5 - 7/10 Fabien Tournel
06 mai 2001 Attention spoiler
Le fantasme de l’homme invisible a connu un regain de popularité dans le premier tiers du XXème siècle, grâce au roman de H.G. Wells puis au film de James Whale. Avec Hollow man, c’est Paul Verhoeven qui s’y colle, et pas seulement pour mettre à jour les effets spéciaux ; cela, John Carpenter y a déjà veillé au début des années 90 en nous gratifiant de superbes séquences comme la partie de tennis ou la digestion. Non, le réalisateur de Basic instinct souhaite avant tout en restituer une version plus effrayante, sulfureuse et amorale. Un philosophe grec de l’antiquité - j’ai oublié lequel - prédisait qu’un homme possédant l’invisibilité accéderait au sentiment d’impunité, et donc à une certaine forme d’invincibilité divine. Ses bas instincts, normalement réfrénés par la culpabilité et la peur de la justice, finiraient par le dominer : il effraierait, espionnerait, tuerait, violerait... C’est cette voie que choisit intelligemment d’emprunter Verhoeven. Son héros se métamorphose rapidement en méchant, libidineux et criminel. “C’est pas croyable tout ce qu’on peut faire quand on n’a plus à se regarder dans un miroir” déclare-t-il... Les scénaristes réussissent même à nourrir le thème d’un détail auquel personne n’avait songé auparavant : l’homme invisible ne peut dormir, car s’il peut clore ses paupières, elles n’en restent pas moins transparentes...
En outre, la réalisation ne souffre d’aucun défaut. Il faut dire que le réalisateur de Robocop, Total recall, Basic instinct et Starship troopers n’en est plus à son coup d’essai. Les interprétations de Kevin Bacon (L’Expérience interdite, Appolo 13, Hypnose...) et d’Elisabeth Shue (Link, Leaving Las Vegas...) ne sont pas moins irréprochables. Dommage simplement que le film se termine par un banal huis clos éliminatoire et une avalanche de clichés du cinéma d’action (un compte à rebours explosif, un méchant qui n’en finit pas de mourir, une main qui agrippe le mollet de l’héroïne, une sortie des survivants en plan large au milieu de camions de pompiers...). Cette ombre au tableau de Hollow man est malheureusement de taille, et en définitive, l’on se rappellera plus des splendides effets spéciaux que de l’embryon avorté d’une réflexion philosophique. Certains regretteront également l’absence des pastiches médiatiques (journaux télévisés, publicités futuristes) qui jalonnent la plupart des films de Verhoeven...
Un énième avatar de l’homme invisible qui mérite néanmoins amplement d’être vu.
n°4 - 8/10 Sans nom
21 mars 2001
Le film est très bien dans la première partie mais sombre rapidement dans l'horreur : dommage ! Mais je conseille à tous les fans de Kevin Bacon d'aller le voir car il compose l'un de ses meilleurs rôles. Par contre, je trouve que les autres rôles sont moyens et je trouve cela marrant qu'ils se font éclipser par un homme invisible.
n°3 - 4/10 Barthélémy Jeoffrey
04 janvier 2001
Les effets spéciaux sont très réussis, la mise en scène est souvent intéressante (voir avec le regard du tueur un peu cliché mais bien utilisé). Mais la dernière demi-heure est franchement mauvaise et conventionnelle. L'ensemble est inégal et un peu sale mais c'est du Paul Verhoeven. Ce qui le fait flancher est le scénario hollywoodien complètement stupide. Très moyen et un peu ennuyeux .
n°2 - 7/10 Cyril
02 novembre 2000
Les effets spéciaux sont très bons et l'excellent Kévin Bacon, comme toujours, n'a rien à se reprocher!Mais cette nouvelle mouture est en tous points prévisible et Sebastian Caine décidément beaucoup trop voyeur. Ce qui n'apporte rien à l'histoire.Beaucoup de chefs-d'ouvre n'ont pas eu besoin de passer par la case "sexe" pour entrer dans la légende.Mais bon.
De la part du réalisateur de "Basic Instinct", ça ne surprend pas. Un bon film à voir sans se poser trop de questions.
n°1 - 4/10 Le Rescator
09 octobre 2000 Attention spoiler
La vache! Quand on sait que c’est Paul Verhoeven (monsieur Basic Instinct et Starship Troopers) et pas Jean Duglandu qui nous refait l’Homme Invisible, quand on rentre dans le générique du film (parfait mélange de musique prenante et de vues de microscope étouffantes), on se dit qu’assurément, on va passer là un foutu bon moment. On se dit que l'évènement est de taille.
Et l'on se plante. "Hollow Man" déçoit dans ses objectifs. Et avant cela, dans ses moyens. Le tout début du film verse dans la facilité la plus déconcertante, façon « US movie » où l’action est placée à la truelle : notre jeune chercheur branché roule au volant d’une Porsche nickel chrome, toutes enceintes crachantes de "rock sound" casse noisettes. Les dialogues préliminaires (avec un gardien par ex.) sont aussi travaillés que dans une pub Levis, etc, etc. On passe sur ces artifices somme toute commerciaux et on accroche quand même à l’histoire dès que l’on arrive dans le fameux laboratoire (placé inutilement dans une ancienne usine) et que l’expérience de l’invisibilité est tentée sur un big gorille. Les effets spéciaux y sont d’un réalisme époustouflant (une 3D animée géniale par sa fluidité), et avec une idée de surcroît intelligente : faire voir en images une disparition progressive, couches par couches, de l’apparence phy!
sique des êtres humains. Ce qui équivaut à un épluchage ou plutôt un écorchage assez saisissant. On participe réellement à la souffrance du gorille, écartelé de douleur et enfin apaisé quand il revient au monde de l'apparence. A côté, les Hommes Invisibles des années 60/70 font un peu images travaillées à la gomme à crayon HB...
Tout va pour le mieux donc, jusqu’à ce que le fameux jeune savant mega burné se pique de s’inoculer son produit, sans en avertir ses donneurs d'ordre (en l’occurrence l’Armée of the United States, Yeah!). Et là, badaboum, tout le film dérape sans vergogne! On plonge tout d’un coup dans une avalanche de violence, une accumulation de morts sans aucun intérêt narratif et gommant en tout cas l’idée de départ, mal précisée donc inutile : se rendre invisible vous fait pêter un câble (et plus même). Cette idée était intéressante (parce que jamais abordée dans les versions précédentes du personnage) mais encore eut-il fallu la traiter dans sa dimension psychologique, intime. Un peu comme l’avait fait, en son temps, le sublime « The Dead Zone », sur un homme touché par le don de voir l’avenir, et qui ne saura pas le gérer. Ce n’est pas le cas ici. Kevin Bacon se limite à un jeu somme toute trop sobre, pas assez "intello" au sens où l'on peut supposer qu'un savant le soit, même mué en serial killer. Le seul objectif semble de donner des prétextes à l'utilisation des effets spéciaux : le mec noyé dans sa piscine par l'Homme Invisible devenu soudain "Homme Evian" par la grâce de quelques effets spéciaux façon "liquid water"; la fumée dessinant les contours de son "invisible face"; le truc de masque de cire laissant apparaître des orbites aussi vides que sa moralité.
On laisse donc notre Einstein "chébran" et quelque peu perturbé se promener dans les moindres recoins pour y accomplir tous ses vices (à peine) contenus : écoute indiscrète de conversations le concernant, viol de sa voisine top canon (comme par hasard), meurtres de tout ce qui passe à portée de main… On laisse, car on sait (en bon connaisseur des grosses mécaniques hollywodiennes bien huilées) qu’il a forte chance d’y laisser son invisible peau. Et c’est bien ce qui se passe, au terme d’une inutile séquence de poursuite qui eut peu être empruntée à "La Tour Infernale" ou à "Piège de Cristal". L’Homme Invisible finit en steak grillé et dans une chute vertigineuse, après avoir souffert de nombreux sévices, point barre. A ce point de l'histoire, de toute façon, le gus a tellement fait de ravages autour de lui que le public avait déjà renversé le pouce : à mort! Ce n'est pas à l'honneur de Verhoeven de provoquer ce sentiment, mais ceci est un autre débat que nous laissons à la critique intellectualiste.
Reste que l'on ressort de ce film un rien frustré. Conscient que le réalisateur est passé à côté du truc. A côté d’une œuvre qui aurait mis autre chose que de la masturbation sexo-violente, juste un peu d’intelligence. Il faudra donc attendre environ 5 à 10 ans de plus pour voir un auteur retraiter ce sujet avec la finesse qu'il mérite.