Dollhouse

(Dollhouse)

 Les critiques

Nombre de critiques : 1

Total des points : 3

Moyenne obtenue : 3.00/10

n°1 - 3/10 SF

16 février 2009  Attention spoiler

Fans whedonites, j'ai le regret de vous annoncer que le premier épisode de la série est peu convainquant. Je copie ici la review rapide faite sur notre site avec un co-auteur.

Saison 1 - Episode 1 / Ghost.

Après le visionnage du premier épisode tant attendu du « dieu Whedon » accompagné de sa protégée Eliza Dushku, peu d'émotions en ressortent. Aucune impatience à voir le deuxième puisque « Ghost » suscite plus d'interrogations complexes trop nombreuses que de réelle intrigue d'accroche.

Du général au plus précis :
Sur 49 minutes, il y a une bonne demie heure de lourdeurs, de moments plats, sans action, sans rebondissement, sans grande intrigue dans les dialogues.
« Caroline » fait face à Adelle DeWitt et nous comprenons qu'il est question d'un lourd dossier/ardoise, qui sera effacé. Cela fait légèrement songer à une Faith Lehane au passé troublé. Son allure de fille paumée fait penser à ce rôle dans « Soul Survivors ». On pense alors : génial ! Le perso n'en sera que plus riche et intéressant avec ces airs de rebelle torturée qui n'a rien d'irréprochable.
On passe à la scène de la moto. Une course poursuite tout ce qu'il y a de plus basique filmée à la Fast and Furious. C'est tout juste s'ils n'ont pas repris le décor du temple chinois ressemblant à celui du film. Ne faites pas d'arrêt sur image, ce n'est pas Eliza qui conduit (à notre grand dam, puisque nous l'avons souvent mise en scène sur un deux roues dans nos histoires.) Une chute en moto sans grandes conséquences : L'ensemble en cuir semble intact, c'est un miracle.
Quelques secondes après, l'excitation de la course passée se tarie rapidement sur l'apparition de la belle à la micro-jupe (qui aurait dû garder son cuir). Image clichée de l'actrice sexy d'une série-tv présentée en petite tenue afin d'éveiller les esprits futiles. Une minute de danse, de déhanchement, un gros plan sur la cambrure d'Eliza légèrement suggérée par le peu de tissu qui la cache.
L'éternel boyfriend fait son entrée. Un amoureux transi qui offrira à Echo, un magnifique coeur en or en preuve de son engagement et de sa fidélité. On se demande alors : Est-elle déjà Echo ou est-ce encore Caroline ? Rien n'est moins sûr. Nous pouvons deviner qu'il ne s'agit pas de Caro puisqu'elle n'a plus l'air si désespérée tout à coup. La Dollhouse prend son mauvais rôle : Empêcher Echo de vivre et d'être heureuse avec « le bon ».
Retour à la Dollhouse pour recevoir son ''traitement''. Les flashs en accélérés semblent être une pâle copie de Tru Calling jusqu'au réveil de la belle au bois dormant qui sort d'une lobotomie du cerveau. Par la suite, lors de son retour devant la salle de torture pour voir Sierra, on se demande si Echo a également perdu ses capacités à réfléchir. Peut-être ont-ils bloqué également les connections au niveau du cerveau. Tout est possible, le suspens continu.

La structure de la Dollhouse
Wolfram et Hart version organisation secrète. (La critique globale précise de ne pas comparer les séries de Joss, mais dans ce cas précis, l'architecture est flagrante et nous fait penser à celle du cabinet d'avocat de la série Angel).
L'intrigue générale s'annonce - pour ne pas dire « basique » - est révélée : un enlèvement d'enfant.
On récapitule : Le client vient voir la Dollhouse pour demander de l'aide. La Dollhouse le prévient que l'Active, Miss Penn, ne devra pas savoir qu'elle vient de leur part. Vous suivez ? « Je sais qui tu es mais tu ne sais pas qui tu es et je te le dirai pas ! »
Dans l'ensemble, il est question d'une intrigue policière relativement simple et menée tout aussi simplement. Un brin de suspens cependant : Ils n'ont pas la fille lors de l'échange et le père se fait tirer dessus. De plus, « Miss Penn » qu'incarne Echo, reconnaît un des ravisseurs qu'elle nomme le « fantôme ». Comment, pourquoi, tout ça est encore flou, complexe, malgré les explications de Topher.

Le générique
Musique basique, Joss Whedon nous a habitué a beaucoup mieux. Les images, sans le son, sont très agréables, travaillées, et la fin annonce ce qui sera le logo final de la série.

Le premier rôle d'Echo et la première mission
Elle incarne une négociatrice sûre d'elle dont elle nous présente le CV lors de son face à face avec son client. Les personnages qu'elle affronte manquent terriblement de réalisme. Lors de la négociation téléphonique, les « méchants » laissent la jeune fille discuter tranquillement avec son père de l'attitude de ses ravisseurs. Pendant ce temps le ravisseur est debout derrière elle et attend. « Echo » se permet de leur raccrocher au nez à plusieurs reprises, mais il ne faut pas oublier le sérieux des vilains : Ils exigent 5 millions de dollars de rançon. Lors de l'échange, d'ailleurs, aucun d'eux ne portent de masque pour l'échange. Tous, excepté un homme qui attend sur le navire. (Mais ils sont de vrais professionnels.)
Qui est le « fantôme » ? Un souvenir dans la mémoire trafiquée d'Echo. On apprend par Topher que les connections neuronales des Actives subissent des injections de parcelles de personnalités. On se demande comment et où ils les trouvent.

Les personnages
Rien de frappant. Deux ont retenu notre attention, pas ceux auxquels on pensait s'intéresser donc quelques bonnes surprises finalement :
- Victor nous a arraché notre premier sourire dans la scène des toilettes face à Paul Ballard. Le premier est bon acteur, on attend d'en savoir plus le concernant.
- Sierra que l'on voit peu, mais qui fait une entrée fracassante dans les dernières minutes de l'épisode. Elle rentre en action dans un équipement de SWAT, une bouffée d'oxygène.
- Une mention spéciale pour Topher Brink dans le rôle de Geeker scientifique sarcastique et déterminé. A voir l'évolution de son rôle également.
- Concernant Echo. Elle porte une jolie jupe. Plus sérieusement, le personnage semble fade pour une première. Un personnage censé être principal. A suivre en espérant de meilleures intrigues. Le jeu d'Eliza Dushku est correct, mais n'a rien d'extraordinaire. On attend d'elle des prestations et performances plus percutantes.

Conclusion : On espère que les prochains épisodes seront plus riches en émotions, que les prochaines intrigues seront mieux ficelées, plus réalistes, plus prenantes. Peut-être faut-il laisser le temps aux équipes de la série de prendre leurs marques. Ce n'est que le premier épisode et il nous laisse un goût amer de déception. Peut-être nos attentes ont-elles été trop grandes comme celles de nombreux fans. Ils nous ont laissé assez de temps pour nous imaginer la Dollhouse, nous projeter le personnage d'Echo ainsi que son environnement.
Enfin, nous mettrons en ligne sur le site Slayers' Time, notre version de l'épisode pilote écrite en 2008.
Si nous devons poser les bonnes questions suscitées par ce premier épisode :
- Après les deux ou trois petits flashs qui saisissent « miss Penn » devant son client, devons-nous nous attendre à une faille dans la machine Dollhouse, dans le nettoyage ? Cela est évident, il n'y aurait pas d'intrigue le cas échéant.
- Quel est ce lourd passé que Caroline a accepté d'effacer ? Toxico ? Alcoolique ? Ancienne meurtrière ? Ancienne détenue ? Le choix est restreint, on reviendra peut-être sur ces propositions quand nous aurons nos réponses.
- Les autorités vont-elles découvrir la Dollhouse et les preuves de ce réseau de trafic de filles ? Certainement. Ceci est la règle des trois camps : La Dollhouse, Echo, le FBI. (Le quatrième étant plus ponctuel pour des missions à chaque épisode.)

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