Destination Lune

(Destination Moon)

 Les critiques

Nombre de critiques : 2

Total des points : 12

Moyenne obtenue : 6.00/10

n°2 - 7/10 Sy Phy

30 avril 2005

Impression amusante d'avoir vu l'adaptation par Hollywood des aventures lunaires de Tintin ! Sauf qu'Hergé ayant commencé à concevoir l'album « On a marché sur la Lune » juste après la sortie du film de Pichel, il est évident qu'il lui a soit énormément emprunté, soit que le cinéaste, ses scénaristes (dont l'auteur de SF Robert Heinlein) et Hergé ont puisé aux mêmes sources, c'est-à-dire principalement les travaux d'Herman Oberth.Parce que franchement, c'est à s'y méprendre :

- la fusée à propulsion atomique est une XFLR-6 sans damiers aussi semblable extérieurement qu'à l'intérieur et qui revient de la Lune comme elle est partie de la Terre, d'un seul bloc
- les astronautes sont allongés sur des matelas orthopédiques (mais dans une position plus adéquate que chez Hergé, parce que pour supporter les « G », bonjour l'étouffement en position ventrale ! !)
- il y a le sérieux, le savant, le buriné et le petit marrant dans l'équipage
- des chaussures à semelles magnétiques pour marcher en impesanteur
- un hublot au sol pour observer la Terre qui s'éloigne
- une promenade encordée sur le fuselage de la fusée et un des astronautes qui part dans le vide
- et même le sacrifice final d'un des membres pour que les autres puissent revenir sains et saufs (enfin... là, Hergé a poussé la dramaturgie plus loin)


Côté trouvailles : la concurrence pour la conquête spatiale (l'URSS n'est pas nommée mais impossible de ne pas y penser) ; l'idée de différencier les membres de l'équipage avec les couleurs des scaphandres ; un précurseur du « pistolet propulsif » des futures missions de la NASA en recourant au jet d'un... extincteur ! ; les craintes de retombées d'éléments radioactifs en cas d'échec au décollage (un sujet qui pose encore aujourd'hui de réels problèmes avec les satellites alimentés par une pile au plutonium) ; la déformation des visages pendant les phases d'accélération ; le mal de l'espace ; des boissons en sachet avec paille ; un interlude de présentation de la mission via un dessin animé de Woody Woodpecker (idée reprise dans l'excellente série « De la Terre à la Lune » un demi-siècle plus tard) qui annonce la collaboration des studios Disney avec la NASA quelques années plus tard ; la phase d'alunissage par à-coups, carrément en « manuel » (les modules lunaires d'Apollo ne s'y sont pas pris autrement) ; la remarque d'un des astronautes parlant d'un paysage de « désolation » (exactement ce que dira Buzz Aldrin en 1969)...

Pour les invraisemblances, restons honnêtes, le film est quand même de 1950. La plus symbolique est l'aspect très montagneux et les zones colorées sur la Lune. La plus gratinée : le premier homme à poser le pied sur la Lune descend avec son échelle sous le bras comme un ramoneur ! ! ! Et la solution abracadabrandesque vers la fin pour se débarrasser des kilos superflus (si c'est pas du Tintin, ça ! ! !)

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n°1 - 5/10 luc coupé

24 juin 2004

Très bon film de SF.... un peu vieillot... mais à quoi bon! sans George Pal... Lucas et les autres n'existeraient pas. A voir également : Les premier hommes dans la lune, De la terre à la lune, La conquête de l'espace, La souris sur la lune.

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