Batman le défi

(Batman Returns)

 Les critiques

Nombre de critiques : 8

Total des points : 55

Moyenne obtenue : 6.88/10

n°8 - 9/10 Valcke Ruben

27 octobre 2014

Dés les premières images, Burton commence étonnamment le film comme un conte, on est totalement dans son univers avec cette immense et superbe battisse qui abrite des gens riches mais qui refusent leur rôle de parents face à leur progéniture diaboliquement déformé (le thème du père/parents absent(s) est omniprésent chez Burton). Le bébé est jeté dans un cours d'eau qui se déverse dans les égouts. On pourra apprécier durant cette ballade cruelle les incroyables décors du zoo sous la neige qui font penser à ceux de L'ETRANGE NOEL DE Mr JACK, aussi incroyables que de toutes beautés ! La beauté est le maître mot de ce film ! Tant par les images qui on rarement été aussi belles dans un film de ce genre, que par celles de la miaou Catwoman ou de ce Gotham enneigé sous les lumières de noël lui prodiguant un aspect plus magique et festif que sombre et violent, pourtant entravé par un gang qui n’hésite pas a tout détruire. La lumière du film est vraiment fantastique et souligne toute la beauté des décors si bien travaillé et inspiré. On retrouve les éléments de Gotham du premier BATMAN, mais avec la Burton touch plus prononcée encore, avec des fenêtres houleuses, des spirales dans l'architecture etc. Tous les costumes/habits du films se sont vu apporter un soin et une esthétique parfaite qui défi le temps et ne permettra pas dans le futur qu'on qualifie le film de vieux (à contrario du précédent). Les effets spéciaux sont à la pointe et quand ils peuvent êtres limités, ils sont habilement cachés dans la pénombre et utiles à donner une crédibilité aux univers (les chauves souris qui vole dans la bat cave par exemple). Bien que nous sommes toujours pas dans quelque chose de très sérieux, on s'écarte du style BD fantastique du premier film. De l'humour il y en a toujours mais maintenant on pourrait croire que Gotham existe bel et bien dans notre réalité. Fait fort étonnant pour un film qui porte le nom du héro, on ne le voit qu'une fois et assez rapidement en plus de 30 minutes, aussi bien Batman que Bruce Wayne, cela nous indique que ce ne sera pas qu'une vulgaire histoire d'un héros contre des méchants qui veulent juste faire le mal, mais que ces autres personnages seront plus profonds et tout aussi, voir plus, intéressent que Batou. Le film essaye déjà de trancher avec les codes du bien contre le mal des histoires de super-héros par bien des aspects. Si on se penche sur le Pingouin "méchant du film" il ne montre pas de vrai agressivité envers la ville et par truchements et manipulations subtils il s'en fait aimer malgré son aspect repoussant. Il arrive même à passer à la politique en se faisant plus adulé du public que le maire lui même à qui on demande la démission. Le cas de Catwoman est encore plus intéressent, on observe là une évolution drastique du à sa résurrection miraculeuse. Elle passe d'une ingénue secrétaire maladroite des plus gentille à une femme fatale en quête de vengeance, qui subira un lien d'Eros et Thanatos avec Batman. Alors sa personnalité plus calme de Selina tombera amoureuse de Bruce Wayne. Catwoman n'a jamais et ne pourra jamais être aussi sexy et envoûtante que sous les traits de Michelle Pfeiffer, belle à se damner. Elle incarne totalement son rôle, à tel point qu'on en oublierait qu'elle le joue. Même sa voix qu'elle change en plus suave (vo) colle parfaitement à ce que devrait être cette Catwoman revenu de l'autre monde. On assiste a des scènes entre les deux aussi sauvages et électriques qu’extrêmement émouvantes (la fin). Les acteurs offrent tout leur talent à leurs personnages, Bruce Wayne à l'air moins froid qu'avant et en le voyant travailler et être si sur de soi on le considère enfin comme le riche homme qu'il est. Michelle Pfeiffer se la joue en comédie un peu décalé quand elle endosse le rôle de Selina Kyle et qui donne des scènes amusantes et mignonnes. Mais quand elles sort ses griffes de Cat, elle est des plus attractive. Aussi sexy que dangereuse quand elle fait tourner son fouet, il faut la voir se laver comme un chat sans qu'elle ne soit ridicule une seule seconde. Danny de Vito est absolument impressionnant dans son rôle de Pingouin, fou et dérangeant il arrive néanmoins à attirer de la sympathie et dans son costume d'hiver haut de gamme prêté pour sa campagne, il donne un sentiment de normalité sous des traits difformes. Mais grâce à ses petits rictus et grimaces il nous prouve à nous spectateurs qu'il a un plan machiavélique dans la tête. Son maquillage et ses prothèses (nez, mains) sont réellement bluffants, ce qui lui octroie un air vraiment terrifiant quand il s’énerve. Réellement il faut le voir donner corps et âme a ce personnage pour comprendre à quel point son jeu est fabuleux. En plus d'avoir un trio de choc chacun pour soi, il se crée plusieurs alliances, Max Shreck + Pingouin, Pingouin + Catwoman (mais Catwoman contre Shreck par contre), Selina Kyle + Bruce Wayne (ennemis quand ils sont en costumes). Du beau conflit d’intérêt croisé intelligemment pensé. Autre chose intéressante de l'histoire alors qu'elle est déjà savamment construite et originale, le Pingouin arrive à faire passer Batman comme le méchant aux yeux du peuple de Gotham, puissant ! Ha oui parce que Max Shreck qui est un humain sans super-aptitudes ni masque ni intention de devenir un vilain est aussi un méchant de l'histoire, ça en fait trois. Tout ça pourrait être un peu trop pour juste un film, 3 méchants, alliances, chacun son but, un héro "ennemi public" qu'on prend pour un tueur, relations d'amour et haine... Mais non, tout ça est brillamment mis en scène d'une main de maître. Tout est facile à suivre et coule de source, on a autant des éléments de comics que de mélange de pouvoir politique et d'une romance plein piquant. Les séquences d'émotions sont tellement justes et bien amenés qu'elles nous touchent irrémédiablement (la fin, la vengeance de catwoman et le pingouin et ses pingouins). Je pourrais encore faire beaucoup de lignes d'éloge sur cet incroyable film tellement plus intelligent qu'il n'y parait, mais il faut bien finir à un moment et laisser de la surprise à ceux qui le découvrions. Au final, un film magnifique d'une beauté folle aux lumières, décors et sensibilité artistique parfaite, un scénario béton qui regorge de rebondissements et d’intelligence, superbement mis en scène et joué par d’excellents acteurs qui se donnent à fond et livrent des performances qu'on ne verra plus si souvent. Un des meilleurs films de super-héros, un des meilleurs films d'adaptation de BD et un des meilleurs film de Tim Burton. Bref un vrai chef-d'oeuvre !

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n°7 - 7/10 Chris

19 avril 2012

Pour moi le toisième meilleur BATMAN que j'ai visionné pour l'instant. Même si les personnages sont caricaturaux comme je l'ai lu plus bas, c'est ça et avant tout çà Batman, autrement il faut aller voir autre chose et autre chose ce n'est pas Batman! Mickaël Keaton compose le meilleur justicier masqué et si j'aime beaucoup Christian Bale (que j'adore dans LE MACHINISTE ou LE PRESTIGE) ce n'est pas à mon avis cet acteur qu'il fallait pour ce rôle (dans le dernier THE DARK KNIGHTTHE DARK NIGHT). Ici Tim Burton fait montre de son art consommé pour le poétique sombre et gothique. Ce réalisateur et ses fables pleines de noirceur supplait à merveille la carence de grands réalisateurs en manque d'inspiration et qui ne font que reprendre de l'existant, de l'approchant où des scénarios tirés de livres connus sans en enrober un contenu, d'un sirupeux parfum de rêves!

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n°6 - 8/10 nostromo

08 octobre 2010

C'est vrai qu'il est moins bon que le premier, mais pour ceux qui ont vue forever et batman et compagnie je pense qu'ils s'en contenterons largement. Les décors gothiques et la pléiade de bons acteurs y sont entre autre pour quelque chose, les effet spéciaux sont bon et la petite touche d'humour noir aussi

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n°5 - 4/10 BELMONT Frédéric

18 janvier 2008

Je suis malheureusement parfaitement d'accord avec la critique dépréciative de Dominique Villeneuve. Je dis "malheureusement" car j'attendais moi aussi énormément de la sortie de "Batman: Le Défi" à sa sortie sur nos écrans en été 1992: mon jugement ne peut être qu'en demi-teinte car on ressort de la projection à la fois stupéfait et déçu! Comment se fait-il? Si le scénario est effectivement décevant avec des ennemis irritants et des situations grotesques qui ridiculisent allègrement le Chevalier Noir, il faut reconnaître que les décors de Gotham City sous la neige au clair de lune sont absolument pro-di-gieux, bien plus atmosphériques que dans le premier "Batman" avec le Joker! Rien que l'époustouflante phase d'intro de bagarre sous la neige était vraiment prometteuse! C'est bien simple : il n'y a que le réalisateur anglo-saxon Tim Burton qui peut produire des films gothiques aussi somptueux et psychédéliques ("Edward aux Mains d'Argent", "Sleepy Hollow", "L'Etrange Noël de Mr Jack" et bientôt "Sweenney Todd" le démontrent largement). Son cachet est absolument unique dans l'histoire du cinéma et comme le dit la critique, chacun de ses films est comme un cadeau que l'on a hâte de déballer. Quel dommage que Monsieur Burton n'ait pas pris en charge la réalisation du futur "Castlevania" au cinéma, car personne n'aurait su faire mieux que lui! Avec un tel travail d'orfèvre et un tel prodige d'imagination, il était difficile de faire mieux et c'est bien pour ce motif que les deux suites étaient condamnées d'avance, même si Joël Shumacher s'était appliqué! Pour le reste, les prestations du Pingouin et de Catwoman irritent mais celles de Bruce Wayne et de son majordome, très convaincantes, sauvent les meubles! Néanmoins, l'absence de Jack Nicholson sous les traits du Joker se fait cruellement ressentir et la notion de hauteur instiguée par la cathédrale ne se retrouve plus guère avec l'histoire du Zoo Arctique ("58 Minutes pour Vivre" souffrait exactement du même défaut par rapport à son illustre prédécesseur "Piège de Cristal").

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n°4 - 9/10 Fog Horn

22 février 2006

Quand l'univers de Batman rencontre celui de Tim Burton, ça donne la meilleure adaptation de comics tournée à ce jour. Au lieu de ne s'en tenir qu'aux planches dessinées, Burton s'approprie ici les personnages et les lieux créés par Bob Kane pour les injecter dans son monde à lui, sa vision personnelle de Gotham, une ville où il fait toujours nuit, où la limite entre le bien et le mal, entre le héros et le vilain, disparaît dans les ténèbres. On s'attarde plus sur les personnages et leur psychologie, le dialogue entre Pingouin et Batman est énorme ("Toi, tu es obligé de porter un masque !"). On ne sait pas entre Batman, Catwoman et Pingouin qui est le plus fou, mais une chose est sûre, ils sont tous bien paumés. L'action en devient secondaire, elle est brut dans sa mise en scène. Bref, Burton a fait très fort. C'est un peu ça le travail d'artiste, faire passer par une figure reconnaissable, des idées, des réflexions, des angoisses personnelles. Un classique.

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n°3 - 7/10 Sapone nino

18 avril 2004

Keaton, Pfiffer, De Vito sous la direction de Burton, c'est du grand art! scénario intelligent, décors baroques (tellement beaux que leurs prix a coûté le supplément d'un personnage: celui de Robin, initialement prévu). Mise en scène encore plus percutante que le premier film. Vraiment très prenant, espérons que le cinquième Batman, dirigé par Nolan aura le même relief que les films de burton.

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n°2 - 8/10 Sans nom

05 octobre 2001

Cet épisode est à mon humble avis le meilleur épisode de tous les Batman. Il est en effet celui qui se rapproche le plus des aventures contées par Frank Miller (Dark Knight), ainsi que de l'esprit des Comics originels avec sa démesure généralisée qui permet de mettre en scène des situations abracadabrantes servies par des personnages à la limite de la schizophrénie (héros comme vilains)dans un univers des plus onirique. Ce Batman dépasse son prédécesseur par cette folie intrinsèque, et son humour plus efficace, plus décalé. Les personnages paraissent plus vrais et le scénar plus élaboré. On finit presque par oublier la prestation transparente de Michael Keaton en Batman de 1m20 et Bruce Wayne insipide.

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n°1 - 3/10 Dominic Villeneuve

19 juin 2001

Le Retour de Batman (titre québécois), mieux connu sous le nom de Batman: Le Défi n'est pas vraiment de taille contre la première aventure de notre héros masqué préféré. Je lui préfère même la version avec Adam West. Le talent des acteurs dans leur rôle de vilains n'est pas bien exploité. Michelle Pfeiffer et Christopher Walken sont habituellement irréprochables mais pas ici. Le scénario est plutôt mauvais et n'est qu'un ramassi de trucs pris à gauche et à droite.

La femme-chat est une malade psychiatrique mais alors là beaucoup trop à mon goût. Le coup des messages pour personne sur le répondeur et la subite envie de coudre un costome de femme-chat est projectée trop rapidement. L'histoire de l'origine du pingouin est trop invraisemblable. Le pire passage est sans doute lorsque Batman lui-même repasse le véritable enregistrement que le pingouin à falsifier plus tôt dans le film. Les citoyens de Gotham City gobent tout comme des idiots. Avec Batman c'est vite réglé même si ça n'a aucun sens!

Je préfère beaucoup le premier film qui est à mon sens plus sombre, plus sérieux et surtout plus crédible. Par contre, j'aime toujours Michael Keaton dans son double rôle de Bruce Wayne/Batman qui est bien mieux que les protagonistes qui suivront: Val Kilmer et George Clooney. Un bon conseil: retourné voir le premier film!

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