The American Astronaut
(The American Astronaut)
Les critiques
Nombre de critiques : 2
Total des points : 14
Moyenne obtenue : 7.00/10
n°2 - 6/10 Chris
18 décembre 2020
J'avoue avoir eu du mal à mettre la main sur ce film indépendant et j'avoue qu'il n'est pas si mal réalisé finalement bien que l'histoire soit assez foutraque et difficile à cataloguer entre un western spatial psyché et un OVNI période Soviétique année 80. Le noir et blanc ne déstabilise en rien le spectateur qui à la finale s'y retrouve dans cette fable bien maitrisée de Cory Mc Abee, qui tente ici un film post moderne faisant la part belle aux serials des années 30 genre FLASH GORDON, BUCK ROGERS et autre CAPTAIN AMERICA. En tout cas cette grange postée au milieu de nulle part au retours de Cerès, cet astéroïde étrange et énorme entre Mars et Jupiter, donnent le tournis ! Bon film.
n°1 - 8/10 Lukaz
28 juillet 2010
Parler d'un OVNI en Science fiction c'est un peu le comble du comble mais ce film n'est décidément pas d'ici.
Le réalisateur Cory McAbee prend le parti de s'affranchir des codes du space-opéra imposés par les « Star » Trek et Wars pour nous offrir un western spatiale psychédélique sans passer par une galaxie far away puisque l'action se promène de Mars a Venus en passant par Jupiter.
Bien sur si on aime les gros blockbusters faits à l'ordinateur ce n'est même pas la peine de vous forcer à visionner ce truc. En effet ce film s'adresse plutôt à ceux qui ne rechignent pas à être bousculés dans leur préconception de ce que doit être la SF et qui sont plutôt heureux de voir un style nouveau qui ne soit pas formaté par le marketing. Bien sur cela implique un effort du bulbe pour accepter certain changement.
Car THE AMERICAN ASTRONAUT, des les premières images tend a donner dans le n'importe Nawak et il faut plusieurs minutes avant de découvrir une quelconque forme de cohérence dans cette histoire. Le premier acte prend place sur Mars dans un bar glauque qui n'a rien à voir avec une cantina de Mos Eisley coté malsain. Et c'est dans ce saloon au cours d'un improbable concours de danse que nous sont présentées les antagonistes et l'intrigue. Une fois posée ces bases et si on les accepte, on se retrouve à suivre notre héros parti à la recherche d'un jeune male pour contenter les femelle nymphomane de Venus (Ouais rien que ça).
Le choix du noir et blanc n'est pas sans faire référence à des vieux sitcom des années 50 comme TOM CORBETT, SPACE CADET ou FLASH GORDON. Même le style narratif un peu désuet rappel le ton naïf de ces séries qui étaient essentiellement destiné aux jeunes garçons. Cependant si dans les 50's le ton allait avec l'époque, passé 2000 les dialogues et l'image font vite référence a l'univers gay et le film se plait volontiers à abuser du double sens. Le noir et blanc renforce aussi l'aspect suffoquant du vide spatial et l'ennui mortel dans lequel vive les pionniers de l'espace. Il y a une sensation de malaise tout au long du film qui culmine dans une scène relatant la rencontre du vaisseau avec une étable à la dérive dans l'espace et de ses habitants complètement dégénéré.
Enfin je ne peux pas faire l'impasse sur la bande son conduite par le groupe du réalisateur lui même, appelé le « Billy Nayer Show », une espèce de rock country tout aussi grave barré que le film et qui rythme l'histoire d'hilarant moment de comédie musical.
Au final, The American Astronaut c'est le film qu'il fallait oser faire et pour lequel je dis merci.