Apocalypse Climatique

(Storm War)

 L'histoire

Une pluie de ce qui ressemble à du sang s’abat soudainement sur Washington ; suivit par une longue série d’éclairs d’une puissance jamais rencontrée jusque là, en particulier sur le Pentagone. Mais ce n’est que le début d’une apocalypse décidée par l’ex professeur Marcus Grange, un savant dont le gouvernement étasunien a arrêté quelques années plus tôt les travaux sur les possibilités de contrôler les éléments. Le principal adversaire du professeur est le sénateur Reynolds, pour qui toutes ces recherches sont du gaspillage… Il va devenir la cible principale du chercheur fou.

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Car fou, il l’est bel et bien devenu, ces deux fils David et Jacob, qui viennent de se retrouver après une longue séparation, n’en doutent plus après une nouvelle attaque gigantesque d’éclairs magnétiques sur la ville. D’autant que Marcus, qui détourne toutes les transmissions télévisuelles et radio va tenir un délirant discours de fin du monde ; il n’a en fait aucune exigence, uniquement un profond désir de vengeance. Enfin David découvre que plusieurs scientifiques ou membres de la société civile ayant influés sur la décision de supprimer les crédits aux travaux de Marcus Grange ont été tués dans d’étranges circonstances, chaque fois lors d’anormales perturbations climatiques.

Les deux frères, l’un policier et l’autre scientifique lui aussi, rejoints par Samantha Winter, une ancienne étudiante du professeur, vont tenter de retrouver leur père et de le convaincre de cesser ces mortelles activités. Malheureusement pour les deux jeunes gens, le sénateur et les autorités, forces de l’ordre en tête, sont convaincus que David et Jacob sont complices de leur géniteur ; la chasse à l’homme est ouverte…

Or Marcus, ayant finalement complètement « pété les plombs », et qui n’a rien à perdre, s’est installé dans une ancienne centrale nucléaire et s’apprête à lancer sur Washington et le pays un déchaînement de phénomènes climatiques tous plus délétères les uns que les autres…

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Le petit mot de Francis SCHALL

Il y a chez les Etasuniens, au-delà de leur culture de la violence, un désir profond d’apocalypses. Ceci s’explique venu d’une théocratie (que sont les Etats-Unis sinon une théocratie ? Le président ne jure-t-il pas sur la Bible au moment de son serment de fidélité ?) Puis il est cette permanence –ici dès le début du film- de détruire tous les bâtiments symbole de pouvoir (là, tous y passent, dont le Jefferson et le Lincoln Memorial, Washington Monument, etc. !) Il est intéressant aussi de remarquer que cette obsession de fin du monde maintenant de plus en plus orienté écologique nous viens d’un des pays les plus pollueurs de la planète…

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Comme malheureusement très souvent pour ces sous-productions américaines, il suffit de deux lignes de résumé pour lancer un projet (dans la veine de ce qui a déjà marché évidemment, ou, comme ici, dans la suite des grandes obsessions des habitants du pays.) Le script est simplissime et pourtant même dans ces circonstances le réalisateur parfois ne sait plus quoi faire ; il installe alors un de ses héros devant un ordinateur sur lequel il va taper sa vie et ses états d’âmes pendants quelques minutes… J’ai rarement vu un tel outrecuidant remplissage ! Et qu’il est affligeant de voir un acteur du talent de Stacy Keach s’égarer dans de telles niaiseries…

Signalons, comme vous avez du le constater depuis une grosse décennie (ceci est revenu en particulier –après les délires du temps de la VHS- avec l’apparition du téléchargement…), les multiples titres sont devenus une généralité. Ici nous avons d’abord le titre original aux USA : STORM WAR ; qui est le même pour la diffusion à la TV aux USA ; ensuite le titre français de diffusion sur chaîne en France (sur Syfy, d’abord) : APOCALYPSE CLIMATIQUE ; le titre anglais de la sortie DVD : WEATHER WARS ; enfin le titre de la première sortie DVD française : TWISTER APOCALYPSE. Ouf ! Avec ceci, vive l’arnaque et les risques de double ou triple achats (pour les masos qui investissent dans ce genre de sous daube…)

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Concernant les effets spéciaux, depuis que les logiciels du genre sont à la portée de la plus part des gamins, nous trouvons vraiment n’importe quoi (en passant, quand vous verrez l’obélisque venir écraser le mémorial et la statue de Lincoln, vous pourrez remarquer que, dans le bassin devant le monument, son reflet reste intact ! Il est d’ailleurs ici un vrai festival de faux raccords !). Ceci dit, je connais des gamins qui font mieux que ce qui règne dans cette APOCALYPSE CLIMATIQUE, qui est surtout une apocalypse du bon goût et du savoir faire… A FUIR !

Francis Schall

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Anecdote : en faisant une recherche sur le générique, j'ai appris que nommer la station de télévision KATC était une des erreurs remarquées du film (et donc signalé sur ce site), car aux USA seules les télévisions situées à l’ouest du Mississipi ont un K comme première lettre de leur intitulé ; toutes les stations à l’est du fleuve frontière ont un nom commençant par W ; or l’action à lieux à Washington, D.C. Voici un nouveau petit jeu d’observation pour agrémenter les visionnages de navets !

06 novembre 2012