Crawlspace
(Crawlspace)
L'histoire
Plusieurs escouades de soldats d'élite sont envoyées pour secourir la principale équipe scientifique de Pine Gap, une base souterraine australienne top secret après que cette dernière ait été attaquée de l'intérieur par des forces inconnues. Mais, leur mission est compromise lorsqu'une section rencontre une jeune femme dépourvue de mémoire, ne sachant plus qui elle est, ni comment elle est arrivée sur place. Tandis qu'ils essaient de s'échapper, le groupe découvre rapidement que la base souterraine est devenue un terrain d'expérimentation pour quelque chose de bien sinistre...
Le petit mot de Prof SF
Pour sa première réalisation, le jeune australien Justin Dix, également auteur du scénario, récite dans CRAWLSPACE son parfait petit lexique de la science-fiction horrifique. Ce petit dictionnaire qu'il a l'air de connaître parfaitement tant son long-métrage pourrait ressembler à un collage astucieux de plusieurs monuments de ce genre particulier. Ainsi, à l'instar de nombreux autres réalisateurs comme Quentin Tarantino pour ne citer que le plus célèbre, Justin Dix réinvesti sa propre cinéphilie en incluant des morceaux d'œuvres connues et acclamées dans son film mais avec beaucoup moins de succès et malheureusement de talent que ses illustres modèles.
En effet si le spectateur de CRAWLSPACE pense à ALIEN (1979) de Riddley Scott lorsque les héros cherchent à fuir une menace inconnue dans des conduits étroits, si il voit l'hommage rendu à David Carpenter et son SCANNERS (1981) dans les moments « télépathiques » de ce film (notamment lors des derniers instants du méchant dirigeant du laboratoire) et si inévitablement les cadavres entassés lui font penser aux films de zombies de Georges A. Romero, ce n'est finalement pas à ces titres illustres que le fan de série B comparera cette œuvre.
Car, par sa réalisation assez « plate », son interprétation des plus fade (félicitations à l'actrice principale aussi inexpressive qu'une Milla Jovovich) et son intrigue au final relativement peu surprenante pour quiconque possède un bagage cinéphilique digne de ce nom, CRAWLSPACE s'éloigne rarement, de part sa qualité, d'œuvre nettement moins flatteuses telles DOOM (2005) ou la franchise des RESIDENT EVIL (2002-2016).
Mais surtout ce qui gêne la vision de ce film c'est la sensation qu'entre diverses possibilités, entre divers styles, le réalisateur n'a pas voulu choisir une voie, une histoire. CRAWLSPACE présente alors les défauts des premières œuvres, qui à force de vouloir trop dire ne disent rien !
Passé donc la déception d'un long-métrage qui, par ses moyens, aurait pu donner beaucoup, il reste la vision d'une œuvre globalement sympathique mais passant à côté des hommages qu'elle a voulu rendre.
27 février 2015