Voyage au centre de la Terre

(Journey to the Center of the Earth)

 L'histoire

Trevor Anderson est un professeur universitaire, un scientifique spécialiste de la tectonique des plaques, un domaine de la géologie qui relie les mouvements de la croûte terrestre aux tremblements de terre, aux volcans et à la météo. Avec son frère Max, Trevor avait entrepris des recherches géologiques révolutionnaires. Mais Max a disparu lors d’une expédition en Islande. Depuis Trevor a peu avancé dans ses recherches et à présent, faute de moyens, son laboratoire est sur le point de fermer. Comme s’il n’avait pas suffisamment de problèmes, Trevor a la surprise de voir débarquer le fils de Max, Sean, un adolescent qui vient passer bien malgré lui une semaine de vacances chez son oncle.

En s’efforçant de briser la glace entre eux, Trevor et Sean retrouvent une vieille boîte qui appartenait à Max et y découvrent un exemplaire du « Voyage au centre de la Terre » de Jules Verne. En feuilletant ce livre, Trevor découvre des notes dans les marges, écrites de la main de Max. Ce sont ces annotations qui ont conduit Max en Islande dix ans plus tôt car c’est là que, selon Verne, se trouverait le chemin menant au centre de la Terre.

Pensant avoir enfin découvert ce qui est arrivé à son frère, Trevor se précipite en Islande, en emmenant Sean avec lui. Là, Trevor et Sean se perdent et tombent par hasard sur une cabane isolée en pleine montagne, habitée par une jeune guide nommée Hannah, dont le père était un « Vernien » : il était persuadé que les écrits de Jules Verne étaient des faits plus que de la science-fiction. Mais malheureusement, à cause de cette conviction, le père de Hannah a été mis au ban de la communauté scientifique et il est mort plusieurs années auparavant en faisant honte à sa famille. Il suffit à Hannah d’un regard au livre pour remarquer que comme son père, Max était lui aussi un « Vernien ». Ne voulant pas se retrouver à pourchasser ce qu’elle tient pour des fantasmes irréalistes, elle demande un prix exorbitant pour aider Trevor. Mais celui-ci ne se laisser pas décourager et accepte de l’engager pour les guider jusqu’au Mont Snaeffels, là où il pense que Max a placé son dernier capteur sismique.

Trevor et Sean découvrent les notes de Max - Voyage au centre de la Terre (Journey to the Center of the Earth)
Trevor et Sean découvrent les notes de Max

En faisant l’ascension de la montagne, Trevor, Sean et Hannah sont pris dans une violente tempête. Ils se réfugient dans une grotte, mais quelques instants plus tard, la foudre frappe la montagne et provoque un éboulement qui obstrue l’entrée de la caverne. Impossible de ressortir… La seule chance des trois explorateurs est de découvrir une autre sortie plus loin dans la grotte. C’est alors que commence leur voyage vers le centre de la Terre…

Le petit mot du Doc

Les studios New Line Cinema, responsable la trilogie du SEIGNEUR DES ANNEAUX et Walden Media, à qui l'on doit LE MONDE DE NARNIA, se sont associés pour porter à l'écran une nouvelle (libre) adaptation de l'œuvre magistrale de Jules Verne : « Voyage au centre de la Terre », la plus remarquable jusqu'ici étant celle d'Henry Levin réalisée en 1959 avec James Mason dans le rôle du Professeur Oliver Lindenbrook.

Eric Brevig, qui signe avec VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE sa première réalisation, explique : "Développer une histoire connue vers de nouvelles directions, en y intégrant de nouveaux personnages et des rebondissements inédits, le tout servi par une technologie époustouflante… Qui ne rêverait pas d’un tel projet ? Mon but avec ce film était de capter l’esprit même de l’aventure. Découvrir, s’émerveiller et croire que tout est possible : voilà ce qui est au coeur de cette histoire. " Technologie époustouflante ? Oui, car si le film est exploité de manière "classique", sa grande singularité réside dans une seconde exploitation en 3 dimensions.

Ballade au centre de la Terre - Voyage au centre de la Terre (Journey to the Center of the Earth)
Ballade au centre de la Terre

Cette troisième dimension prendra forme comme par magie lorsque vous poserez sur le nez une paire de lunettes spécialement conçue pour faire exploser les images et rendre les péripéties et l'impact de l'histoire plus réelles et plus crédibles. Le spectateur est alors placé au centre de l'action, encore un peu plus au coeur de l’aventure. Il fallait donc bien un maître des effets spéciaux (Eric Brevig fait ses premiers pas professionnels en 1981 sur des films comme BLADE RUNNER et on lui doit depuis les effets visuels du JOUR D’APRES, de PEARL HARBOR, de SIGNES et de MEN IN BLACK) pour mener à bien cette aventure 3-D. Les incroyables décors, les créatures mais aussi l’action ont été conçus pour tirer le meilleur parti des deux procédés. Jamais Jules Verne n’aura été porté à l’écran avec autant de réalisme et autant d’implication pour le spectateur ! La productrice Charlotte Huggins observe avec justesse : "Les environnements décrits dans le roman de Jules Verne se prêtaient parfaitement à une expérience d’immersion totale pour le spectateur. Tourner ce film en 3-D s’imposait de lui-même."

Le cinéma 3-D, véritable innovation technologique, représente la troisième révolution dans l'histoire du cinéma. La première correspondait au passage du muet au parlant, et la deuxième du noir & blanc à la couleur. Petit rappel de la technique : La stéréopsie correspond à notre capacité à voir la réalité depuis deux angles différents, ceux de nos yeux. C'est une caractéristique qui manque au cinéma traditionnel. En utilisant 2 caméras, l'une filmant pour l'œil droit, l'autre pour l'oeil gauche, il est alors possible de reproduire la manière dont fonctionne notre système visuel. Grâce à des lunettes spéciales 3-D, qui permettent de garantir que le spectateur ne verra avec l'œil gauche que le film de la première caméra et avec l'œil droit uniquement le film de la 2ème caméra, il est alors possible de recréer cette troisième dimension virtuelle.

Trevor - Voyage au centre de la Terre (Journey to the Center of the Earth)
Trevor

Régulièrement le septième art a mis en avant cette technique qui consiste à abuser l'œil du spectateur pour que son cerveau construise une image en 3 dimension. Dans les années 50, c'est le réalisateur Jack Arnold qui a le plus popularisé cette technique avec deux films notoires : LE METEORE DE LA NUIT (1953) et L'ETRANGE CREATURE DU LAC NOIR (1954). La technique a par la suite été réemployée dans les années 80 pour VENDREDI 13 3ème PARTIE : MEURTRES EN 3 DIMENSION (1982), LES DENTS DE LA MER 3 (1983), AMITYVILLE 3D (1983). Elle a été plus récemment remise à l'honneur pour SPY KIDS 3 (2003) et LES AVENTURES DE SHARK BOY ET LAVA GIRL (2004).

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE est le premier long métrage de fiction à utiliser le Fusion System, un système de caméra dernier cri développé par le cinéaste oscarisé James Cameron et le directeur de la photographie Vince Pace. Contrairement aux caméras spéciales qui existaient jusqu’à présent, le système Fusion est léger et portable. Il comprend deux caméras vidéo 3-D à ultra haute résolution disposées côte à côte pour simuler l’oeil droit et l’oeil gauche du spectateur. Ses dimensions compactes, sa maniabilité et son adaptabilité offrent une liberté, un contrôle et une flexibilité sans précédent. Eric Brevig commente : "C’est une avancée technologique énorme. Nous avons pu tourner caméra à l’épaule et sous l’eau, monter le système de caméras sur un bras de Steadicam et l’utiliser en prises de vues aériennes…" Le directeur de la photo Chuck Schuman ajoute : "Le concept de base du système Fusion consiste à reproduire le principe même de la vision humaine. Cela offre au public une expérience inédite : ce qu’il voit sur l’écran est exactement ce qu’il verrait dans la réalité."

Facheuse rencontre - Voyage au centre de la Terre (Journey to the Center of the Earth)
Facheuse rencontre

Le réalisateur conclut : "Notre objectif était de plonger totalement le public dans l’aventure afin que les gens oublient qu’ils regardent un film pour vivre l’aventure comme s’ils y étaient. Il fallait qu’ils croient réellement être au centre de la Terre avec Trevor, Hannah et Sean. Mais le film est tellement spectaculaire que même s’ils le découvrent en 2-D, cela reste une aventure passionnante, excitante, un roller coaster qui ne vous laisse pas une minute de répit et vous en met plein les yeux !"