Vin, vacances et vahinées

(The Six Million Dollar Man: Wine, Women and War)

 L'histoire

Les blessures physiques et morales dont Steve Austin a été victime durant sa dernière mission lui valent quelques prises de bec avec son patron : Oscar Goldman. Tandis que ce dernier demande à Steve de retourner sur le terrain afin de mettre la main sur un certain Arlen Findletter, l'agent bionique, fraichement embauché par l'O.S.I. refuse. Profitant d'une vacation laissée libre par son ami Harry Donner, Austin fait l'école buissonnière et s'envole pour les Bahamas ou il pense prendre quelques jours de repos bien mérités.

Mais, Steve ne se doute pas encore qu'il est victime d'une machination fomentée par Goldman et Donner pour l'obliger à enquêter sur Findletter. En effet, la splendide résidence de vacances où il a trouvé refuge est en réalité voisine de la mission soviétique présente sur l'île. Non seulement Steve découvre-t-il qu'elle héberge Arlen Findletter – un maître chanteur qui vend au plus offrant de l'armement nucléaire dérobé aux grandes puissances mondiales – mais encore, il rencontre dans l'entourage de l'escroc son ami de longue date, Alexi Kaslov, un ancien cosmonaute. Steve ne tarde pas à faire le lien et à comprendre qu'on l'a piégé pour qu'il assume sa mission coute que coute… ce qu'il s'engage finalement à faire...

Amertume - Vin, vacances et vahinées (The Six Million Dollar Man: Wine, Women and War)
Amertume

Le petit mot du Doc

Comme il est de coutume afin de valider son intérêt par les téléspectateurs, avant de devenir une série régulière L'HOMME QUI VALAIT 3 MILLIARDS a été précédée de trois téléfilms pilotes dès 1973 : L'HOMME QUI VALAIT 3 MILLIARDS (également connu sous les titres CYBORG: THE SIX MILLION DOLLAR MAN et THE SIX MILLION DOLLAR MAN : THE MOON AND THE DESERT), VIN, VACANCES ET VAHINÉES et UN OTAGE QUI VAUT DE L'OR. C'est seulement à partir de janvier 2000 que ces trois téléfilms ont été diffusés en France.

VIN, VACANCES ET VAHINÉES est donc le deuxième d'entre eux. Comme le rappelle son générique, très différent de la série, le spectateur est sensé déjà savoir que le colonel Steve Austin est un ex-astronaute qui, après un grave accident au cours d'un vol d'essai pour la NASA, a été "reconstruit" par le gouvernement à l'aide de prothèses cybernétiques… L'appellation "bionique" devient alors le terme approprié et entre dans l'inconscient collectif ; là est une des plus grandes réussites de la série.

Rencontre inattendue - Vin, vacances et vahinées (The Six Million Dollar Man: Wine, Women and War)
Rencontre inattendue

Steve Austin n'est pas le tueur froid décrit dans le roman "Cyborg", de Martin Caidin dont la série s'inspire. Les premiers téléfilms lorgnent plutôt du côté de l'agent secret bondien en smoking (version Sean Connery plutôt que Daniel Craig). Si l'on découvre tout de suite que l'œil de Steve lui permet de voir dans le noir, les bruitages que l'on connait tous, et qui ont aussi contribués à la notoriété de la série, entrant eux-aussi dans l'inconscient collectif, ne sont pas encore présents.

Ventre de missiles - Vin, vacances et vahinées (The Six Million Dollar Man: Wine, Women and War)
Ventre de missiles

Côté casting, nous avons droit à un changement radical qui annonce bien là le véritable pilote d'une série que les américains vont découvrir 100 épisodes durant. Ainsi, le docteur Rudy Wells, d'abord interprété par Martin Balsam, est remplacé par Alan Oppenheimer. Quand à Oscar Goldman (joué par Richard Anderson), sans que cela soit explicite, il est le nouveau responsable de l'O.S.I. balayant d'un revers de main le travail d'Oliver Spencer (alors joué par Darren McGavin), celui par qui le premier homme bionique vit le jour. Notons aussi la présence au générique de David McCallum dans le rôle d'Alexi Kaslov, l'ami soviétique de Steve. McCallum sera deux ans plus tard l'homme invisible au masque de latex dans la série L'HOMME INVISIBLE.

Findletter et Alexi Kaslov - Vin, vacances et vahinées (The Six Million Dollar Man: Wine, Women and War)
Findletter et Alexi Kaslov

Côté scénario, rien de particulier à mettre en exergue. Nous avons droit ici à une banale histoire d'espionnage sur fond de nucléaire, un épisode comme beaucoup de ceux qui feront la série. Notons juste une belle réplique de Steve Austin qui confirme l'amertume de cet homme vis-à-vis des évènements qui ont été les siens : "Je ne suis pas un robot, ni le votre, ni celui de Goldman, ni celui de personne !". Malheureusement, à l'avenir, ce genre de réplique trouvera rarement écho dans la série.

16 décembre 2012