Splice

(Splice)

 L'histoire

Clive et Elsa sont des superstars de la science : ils ont réussi à combiner l’ADN de différentes espèces animales pour obtenir de fantastiques hybrides. Ils sont amoureux l’un de l’autre autant que de leur travail et veulent à présent passer à l’étape suivante : fusionner de l’ADN animal et de l’ADN humain.

Lorsque le laboratoire pharmaceutique qui les finance refuse de les soutenir, Clive et Elsa décident de poursuivre leurs expériences en secret. Ils créent Dren, une créature étonnante dont la croissance rapide la fait devenir adulte en quelques mois. Alors qu’ils redoublent d’efforts pour préserver leur secret, leur intérêt scientifique pour Dren se mue peu à peu en attachement. Dren finira par dépasser les rêves les plus fous du couple… et leurs pires cauchemars.

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Le petit mot du Doc

Les deux personnages principaux de SPLICE sont Clive Nicoli et Elsa Kast, deux jeunes scientifiques experts en génétique qui, en plus de former une équipe, sont aussi un couple. Ils sont devenus célèbres dans le monde entier pour avoir créé Fred et Ginger, deux animaux hybrides issus d’un croisement entre un invertébré et un vertébré. Enivrés par leur succès, mais contrariés par la décision du laboratoire qui les finance de mettre un terme à leur projet, Clive et Elsa décident de créer en secret une nouvelle créature, Dren, en fusionnant de l’ADN humain et de l’ADN animal.

Dren est une créature douée d’une pureté angélique et primitive. Elle n’est ni un monstre ni un prédateur, mais elle est animée par ses instincts sauvages et ses émotions, l’amour, l’envie et la joie, qui inévitablement, font d’elle une figure tragique. Le producteur Steven Hoban explique : "Dren devient leur enfant, et le film explore les problèmes que rencontrent les parents sous un angle complètement nouveau. C’est un des thèmes principaux du film, avec ceux de la morale et des monstres."

Dans la plupart des œuvres de science-fiction, les scientifiques sont dépeints comme la solution à tous les problèmes. Dans SPLICE, ils apparaissent au contraire, à cause de leurs actes, comme l’origine d’un véritable carnage. Le film prend le contrepied du genre en faisant des monstres non pas de la créature, mais des scientifiques lucides et doués de raison et de sentiments.

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Pendant plusieurs années, le projet stagna, en grande partie, selon Vincenzo Natali, parce que le budget des effets spéciaux nécessaires pour créer Dren dépassait de loin celui du film. Finalement, attendre plusieurs années fut un avantage car la technologie numérique a beaucoup évolué. En 2000, des effets numériques comme les grands yeux de Dren auraient demandé beaucoup de temps et d’argent.

De nombreuses influences ont inspiré l’histoire et le tournage de SPLICE. Enfant, Vincenzo Natali était fasciné par les monstres. Après avoir voulu faire des maquettes de dinosaures pendant sa période "pâte à modeler", il réalisa à douze ans avec sa première caméra, une Super 8, des films en stop-motion où des monstres géants ravageaient des villes. Natali était de surcroit un fan des films d’horreur d’Universal, ses favoris étant ceux de James Whale, en particulier FRANKENSTEIN. A bien des égards, ces films influencés par les expressionnistes allemands ont été les prédécesseurs de SPLICE.

Les influences cinématographiques de Vincenzo Natali sont nombreuses et parfois contradictoires. Le cinéaste explique : "J’ai grandi avec LA GUERRE DES ETOILES quand j’avais huit ans, et c’est ce qui m’a donné envie de faire des films. Cela parlait de spiritualité, ce qui était plutôt rare au cinéma à l’époque. La quête du héros, ses efforts pour accéder à un pouvoir supérieur, la Force, le Bien et le Mal et les choix que nous devons faire dans la vie… Tout cela était fascinant."

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Si George Lucas lui donna le virus du cinéma, c’est Steven Spielberg qui lui transmit celui de la narration. Vincenzo Natali reprend : "J’ai vu LES AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE quand j’avais douze ans. Quand j’ai vu STAR WARS, je ne savais même pas qui était George Lucas, pour moi il n’y avait que l’histoire, mais quand j’ai vu LES AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE, j’ai réalisé pour la première fois que tout cela avait été orchestré par un réalisateur."

Faire entrer une nouvelle créature dans le monde de la science-fiction est toujours un défi, et Dren ("nerd" écrit à l’envers) n’a pas fait exception à la règle. Vincenzo Natali s’est retrouvé confronté à sa conviction que depuis ALIEN, LE HUITIÈME PASSAGER, toutes les créatures de science-fiction ressemblent à de pâles copies du monstre biomécanique créé par l’artiste H.R. Giger. Il explique : "Je voulais créer quelque chose de nouveau sur le plan visuel et conceptuel. La plupart des monstres ont à la base une forme humanoïde à laquelle ont été ajoutés divers éléments, mais notre approche a au contraire été de tendre vers l’épure."

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Dren ressemble à une fusion entre la science et la chimère de la mythologie grecque dont l’avant du corps était emprunté au lion, le milieu à la chèvre, et l’arrière au dragon. Mais le plus étonnant chez Dren est sa beauté délicate, qui fait d’elle une des créatures femelles les plus séduisantes et fascinantes de l’histoire du cinéma. Sous sa forme humaine, Sil, la créature de LA MUTANTE, une autre création de H.R. Giger, est une des seules à posséder un charme aussi envoûtant. Après elle, la liste est courte et comprend T-X (ou Terminatrix) de TERMINATOR 3 : LE SOULÈVEMENT DES MACHINES, la reine des Borgs dans STAR TREK : PREMIER CONTACT, Elizabeth von Frankenstein dans LA FIANCÉE DE FRANKENSTEIN, la comtesse Marya Zaleska dans LA FILLE DE DRACULA, et celle qui les a toutes précédées, le robot Maria dans METROPOLIS.