Resident Evil : Degeneration

(Resident Evil: Degeneration)

 L'histoire

L'incident Umbrella qui s'est produit à Raccoon City s'est finalement terminé par l'éradication du virus mortel lorsque le gouvernement a ordonnée sa pulvérisation par le lancement d'un missile. Sept ans plus tard, dans un aéroport, quelque part aux Etats-Unis… Un après midi d'automne ordinaire… Un zombie sortit de nulle part attaque soudain ! Tandis que l'aéroport commence à se remplir de mort-vivants, il devient clair que le cauchemar est sur le point de renaître de ses cendres…

Victime du Virus T - Resident Evil : Degeneration (Resident Evil: Degeneration)
Victime du Virus T

Le petit mot du Doc

REDISENT EVIL DEGENERATION n'est pas une suite à la trilogie qui mettait en scène la belle Milla Jovovich face à des hordes de mort-vivants an proies au Virus T. Non, tout en conservant le pitch principal des Resident Evil, le film surfe plutôt sur la saga déployée sur consoles que sur celle élevée par Paul W.S. Anderson qui – faut-il le rappeler - s'appuyait déjà sur le jeu vidéo éponyme développé par Capcom en 1996. Réutilisant cette belle franchise, ce REDISENT EVIL DEGENERATION est un film d'animation japonais réalisé par un maître des effets spéciaux à partir du principe de Performance Capture, un procédé descendant du Motion Capture (où capture de mouvement) qui permet de donner à ses images une impressionnante dimension de réalisme. On filme des acteurs, bardés de capteurs, dont les mouvements sont enregistrés par ordinateurs puis reproduits par de nouveaux personnages virtuels modélisés. Le premier long métrage à utiliser le procédé fut le magnifique LE POLE EXPRESS (2004) de Robert Zemeckis, et c'est Tom Hanks qui prêtait alors son corps et son visage à plusieurs personnages du film. Zemeckis remettra ça avec LA LÉGENDE DE BEOWULF (2007) en numérisant l'actrice Angelina Jolie.

REDISENT EVIL DEGENERATION s'inscrit purement et simplement dans la série de jeux vidéos, comblant certaines zones d'ombres de leurs scénarios. L'histoire se déroule quelques temps après les événements du quatrième volet : Resident Evil 4. Et sachant que Resident Evil 5 va inonder les consoles de jeu dès le 13 mars 2009, on pourrait même baptiser le film "Resident Evil 4.5". Mais que l'on ne s'y trompe pas, s'il met en scènes les personnages des jeux vidéo, il n'en reste pas moins un film… d'animation, certes, mais un film.

Suspicion - Resident Evil : Degeneration (Resident Evil: Degeneration)
Suspicion

Si Alice n'est pas de la partie, qui sont alors ces personnages ? Quelle est le contexte de l'histoire ? La présentation semblera sans doute un peu désuète pour les gamers, mais un mal nécessaire pour le cinéphile. Raccoon City a été détruite par un missile nucléaire. Il n'en reste rien et ses cent mille habitants ont péri avec elle. Cette solution radicale aurait donc permis d'éradiquer définitivement le Virus-T, provoquant par là même la démission le Président des Etats-Unis et la dissolution d'Umbrella Corporation. Cependant dans un monde en effervescence où le nombre des victimes du bio-terrorisme vient de dépasser le million, le laboratoire pharmaceutique Wilpharma a lancé la création d'un nouvel institut de recherche à Harvardville, une agglomération de cent mille habitants. Pour contrer les lobbies pharmaceutiques, des organisations s'élèvent, n'hésitant pas à utiliser la menace bio-terroriste pour imposer son point de vue… On retrouve ici la belle Claire Redfield qui fait partie du NGO, un groupe chargé d'aider les victimes de bio-terreur et d'abus médicaux et qui milite contre les expérimentations biologiques d'Umbrella et de Wilpharma. Alors qu'elle rejoint sa nièce à l'aéroport d'Harvardville, un zombie contaminé par le Virus T transforme l'endroit en champ de bataille, obligeant l'intervention d'un groupe d'assaut comptant parmi ses membres Leon S. Kennedy. Celui-ci connaît bien claire (depuis le jeu vidéo Resident Evil 2). Il a travaillé comme agent secret pour le Président des Etats-Unis durant plusieurs années, en charge de la tragédie de Raccoon. Interviendra également Angela Miller, capitaine du "Harvardville Special Response", une unité spéciale en charge des missions d'urgence et des opérations de sauvetage. Elle est la sœur de Curtis, un ancien employé de NGO dont il a rejoint les rangs après avoir perdu sa femme et son fils dans la tragédie de Raccoon. Arrêté pour avoir participé à de nombreuses manifestations contre Wilpharma, il choisit de mener des activités terroristes après avoir découvert la vérité sur Raccoon. Il s'agira maintenant de découvrir d'autres vérités…

Tea Time - Resident Evil : Degeneration (Resident Evil: Degeneration)
Tea Time

Comme vous l'aurez compris, les amateurs de jeux vidéo seront ravis de retrouver ces personnages d'eux seuls connus. Et le scénario est riche en action comme se doit de l'être un jeu vidéo usant de cette thématique sans toutefois sombrer dans le gore gratuit. Les mouvements de caméra sont superbes et exploitent bien la profondeur de champ. Le réalisme de sa photo est poussé et son perfectionnisme va jusqu'à ajouter quelques gouttes de sang sur l'objectif de la camera virtuelle. On regrettera pourtant le monstre final issu du Virus G, qui, s'il trouve sa place dans un jeu vidéo, défigure ici la plastique du film et le rend pour le coup moins crédible.

Angela Miller, capitaine du "Harvardville Special Response" - Resident Evil : Degeneration (Resident Evil: Degeneration)
Angela Miller, capitaine du "Harvardville Special Response"

Scénaristes et réalisateur auront malgré tout pris soin d'en faire un film visible par le néophyte… pour peu qu'il ait entendu parlé de Raccoon City et du Virus-T ! Et si cette histoire graphique (graphiques magnifiques au demeurant) ne vous convient pas et si vous regrettez la trilogie Alice, sachez que Paul W.S. Anderson ne compte pas se laisser distancer et nous prépare pour 2010 un quatrième opus cinématographique.