Predator

(Predator)

 L'histoire

A la tête d'un commando d'élite, le major Dutch Schaefer est envoyé dans la jungle sud-américaine afin de libérer des hommes pris en otage par des guérilleros. Sur place, le groupe découvre avec horreur les corps mutilés et dépecés des prisonniers. Une redoutable créature extraterrestre s'est installée dans la jungle et traque sans pitié tous les hommes qui croisent son chemin…

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Le petit mot du Doc

Il y a une cinquantaine de films qui forment le gros d'une vidéothèque de science-fiction idéale, des films qui sont tout simplement devenus cultes. Parmi ceux-là, PREDATOR figure en excellente place. A l'origine un script intitulé "Hunter" ("chasseur" en français) : celui de deux jeunes scénaristes sans un sou, Jim et John Thomas. Après s'être heurtés à quelques difficultés, ils parviennent enfin à le faire lire aux dirigeants de la 20th Century Fox qui en achètent les droits en 1985. Ces derniers font alors appel au producteur Joel Silver (producteur des MATRIX… entre autres) qui vient de terminer COMMANDO (1985) dont le rôle principal est également tenu par Arnold Schwarzenegger. Et pour diriger les acteurs, il est fait appel à John McTiernan.

Après NOMADS (1986), PREDATOR n'est que le deuxième film réalisé par McTiernan. Preuve qu'il s'agit d'un metteur en scène de talent, il enchainera succès sur succès : PIEGE DE CRISTAL (1988), A LA POURSUITE D'OCTOBRE ROUGE (1990), LAST ACTION HERO (1993), UNE JOURNEE EN ENFER – DIE HARD 3 (1995), LE 13ème GUERRIER (1999), L'AFFAIRE THOMAS CROWN (1999) ou encore le remake ROLLERBALL (2002).

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PREDATOR est sans doute l'un des films les plus aboutis d'Arnold Schwarzenegger. L'acteur qui s'est marié pendant le tournage, y interprète Dutch, un mercenaire à la tête d'un commando de choc loué par le gouvernement pour intervenir dans les missions les plus périlleuses. Mais lorsque leur nouvelle mission les conduit dans la jungle du Guatemala, ils ne savent pas encore qu'ils vont devoir affronter le plus redoutable des ennemis. Ambiance APOCALYPSE NOW (1979) lorsque notre équipe de gros bras s'apprête à être héliportée dans l'épaisse jungle de la forêt amazonienne. Et une réplique prémonitoire : lorsque Dillon dit "Tu te rappelle l'Afghanistan ?", Schwarzenegger de répliquer "J'essaye d'oublier ça!"

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Ce Predator traquant la fine fleur des mercenaires comme pour affirmer sa supériorité de chasseur était une excellente bonne idée. Mais il fallait bien entendu que notre extra-terrestre ait un véritable look à la hauteur de l'ambition affichée. On doit celui-ci à Stan Winston, grande figure hollywoodienne des effets spéciaux et de l'animatronique. Il a, par le passé, trempé dans la plupart des blockbusters américains dont, pêle-mêle, TERMINATOR (1984), L'INVASION VIENT DE MARS (1986), ALIENS - LE RETOUR (1986) et depuis : TERMINATOR 2 (1991), GALAXY QUEST (1999), A.I. INTELLIGENCE ARTIFICIELLE (2001), G.I. JOE : LE RÉVEIL DU COBRA (2009) et le très médiatique AVATAR (2009) pour faire au plus court.

C'est Jean-Claude Van Damme qui devait à l'origine entrer dans le costume du Predator. La souplesse de l'acteur et ses compétences en arts martiaux devaient permettre à l'alien de se mouvoir comme un ninja. Mais le costume était tellement inconfortable que Van Damme jeta l'éponge (d'autres arguments sont aussi avancés…) pour céder la place à l'acteur Kevin Peter Hall, qui du haut de ses 2m20 était parfait pour la créature.

Parmi les autres acteurs de ce groupe, citons Carl Weathers (Dillon) bien connu pour son interprétation d'Appolo Creed dans la série des Rocky ; Jesse Ventura (Blain), un ancien catcheur professionnel qui, comme notre Schwarzy, virera vers la politique en devenant gouverneur du Minnesota de 1998 à 2003 ; Sonny Landham, Richard Chaves, et Bill Duke qui partageait déjà quelques répliques (et coups de poing) avec Arnold Schwarzenegger dans COMMANDO.

On retiendra de PREDATOR un monstre effrayant de technologie : son aptitude à se fondre dans le paysage grâce à un système de camouflage jamais vu auparavant, et sa vision thermique qui ajouta sans conteste au suspens du film et au caractère invincible de ce protagoniste. Enfin PREDATOR figure sans doute parmi les films dans lequel sont tirées le plus de cartouches d'armes automatiques. On pensera bien entendu à cette scène, devenu célèbre, dans laquelle chaque personnage "sulfate" allègrement la forêt au point de la transformer en clairière. Il faut dire qu'armé de la célèbre "Gatling" tout devient possible. Tout le monde sur le plateau a d'ailleurs été surpris par la puissance de feu inouïe de cette arme !