Kraken

(Kraken: Tentacles of the Deep)

 L'histoire

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Trente ans ont passé depuis que Ray Reiter a été témoin de la disparition en mer de ses parents, victime de l'attaque d'une pieuvre géante. En se joignant à l'expédition d'un groupe d'archéologues explorant les fonds marins à la recherche d'un trésor légendaire (et que l'on dit gardé par la monstrueuse créature), il espère bien retrouver et détruire le kraken qui a tué ses parents. Mais ses désirs de vengeance vont être contrecarrés par la présence d'un mafieux prêt à tout pour s'emparer du trésor...

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Le petit mot de la Rédac

Alors qu'il tournait LES DENTS DE LA MER (1975), Steven Spielberg devait être loin d’imaginer que son film donnerait naissance à une si pléthorique descendance. Il a été rapidement imité pour profiter de son phénoménal succès (citons TINTORERA [1977] de René Cardona Jr, LA MORT AU LARGE [1981] de Enzo G. Castellari, PIRANHAS [1978] de Joe Dante ou encore TENTACULES [1977] de Ovidio G. Assonitis). Le film de requin et d’autres variantes animales (piranhas, céphalopodes, crocodiles…) est alors devenu un sous-genre à part entière du cinéma fantastique et de terreur.

Nu image, une société spécialisée dans la production de téléfilms à bas coût destinés aux chaînes du câble (notamment Sci-Fi) et au marché de la vidéo, a largement exploité le filon depuis une dizaine d’années, de la série des SHARK ATTACK (1999-2003) jusqu'au récent SHARK IN VENICE (2008) en passant par le très curieux REQUINS TUEURS (2005).

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En 2006, Nu image produit donc ce KRAKEN : LE MONSTRE DES PROFONDEURS. Cette fois, les scénaristes, dont Tim Cox réalisateur maison d’entre autres PREDATORMAN (2004), MORPHMAN (2005) et MAMMOUTH (2006), ont choisi pour créature star le calmar géant (la pieuvre ayant déjà donné lieu aux OCTOPUS 1 et 2) et optent pour un mélange entre le récit d’aventure et le thriller. Exit donc la petite ville balnéaire blindée de touristes à croquer et son maire têtu refusant d’annuler la fête de l’été. Ici, deux jolies archéologues blondes (Victoria Pratt et Kristi Angus) portant fort bien le bikini et secondées par un photographe (le peu expressif Charlie O’Connell), sont à la recherche de vestiges sur un site sous-marin mais vont devoir affronter à la fois un redoutable monstre et les hommes d’un mafieux désireux de s’accaparer leurs découvertes.

Derrière la camera, on trouve Tibor Takács dont un des premiers films - LA FISSURE (1987) - s’est taillé une petite réputation chez les amateurs de cinéma fantastique. Takács a également remporté le grand prix du festival d’Avoriaz en 1990 pour son film LECTURES DIABOLIQUES (1989) qui n’est pas vraiment resté dans les mémoires. Depuis il a essentiellement travaillé pour la télévision livrant, ces dernières années, pour Nu image une série de téléfilms orientés SF : MOSQUITOMAN (2005), LE TROU NOIR (2006) (à ne pas confondre avec le Disney) et ICE SPIDERS (2007).

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Malgré son savoir-faire, le bonhomme ne parvient pas à faire vivre une intrigue qui est contrainte par des moyens limités et le téléfilm, relativement bavard, peine à éveiller l’intérêt.

Heureusement, le monstre fait son apparition assez régulièrement et malgré des effets spéciaux moyennement convaincants apporte un peu d’agitation dans un film qui se déroule le plus souvent en eaux calmes. Dommage que le scénario hésite quant à la nature du calmar entre le scientifiquement plausible (il proviendrait des grands fonds) et le mythologique (il protège les trésors d’une ancienne civilisation) et ne verse jamais vraiment dans le fantastique qui aurait sans aucun doute épicé le propos. Soulignons d’assez belles prises de vue sous-marines et quelques fulgurances gores.

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KRAKEN : LE MONSTRE DES PROFONDEURS est donc a réserver aux inconditionnels d’encornets agressifs et autres engeances aquatiques bouffeuses de plongeurs… éventuellement aux amateurs de jolies blondes en bikini.