Isolation

(Isolation)

Dan Reilly a tout fait pour sauver sa modeste exploitation agricole. A deux doigts de la faillite, il accepte de soumettre son bétail à des "tests de fécondation" menés par un laboratoire de biotechnologie sous le contrôle de la vétérinaire locale Orla. Son ex-compagne. A l'occasion d'un examen de routine, Orla découvre de troublantes anomalies dans le processus et alerte son patron, John. Mais il est déjà trop tard : une terrifiante mutation est en train de s'accomplir et, en l'espace de quelques heures, la situation va virer au cauchemar…

Le petit mot du Doc

ISOLATION est le premier long-métrage de Billy O'Brien. Elevé dans une ferme irlandaise, ce sont les souvenirs de son enfance et sa passion pour la science-fiction et l'épouvante qui ont donné naissance à ce film. Avant 2003, le réalisateur n'avait jamais songé à associer les deux styles. Puis, s'intéressant particulièrement aux domaines du clonage et de la génétique, l'idée d'une manipulation génétique incontrôlée pouvait apporter l'essence nécessaire à une production de ce type.

De par son sujet, le film est crédible : "Tout le monde est prêt à croire que se déroulent 'quelque part', des expériences ultra-secrètes et potentiellement dangereuses. Partant de là, j'ai essayé de parer cette histoire d'un maximum de réalisme de façon à la rendre aussi vraisemblable que possible.", explique O'Brien.

Pour cette histoire se situant presque en vase clos, une approche visuelle originale renforçant l'aspect inquiétant du film a été choisie. L'on film alors les acteurs (seulement cinq personnages : le fermier, la vétérinaire, le scientifique, le voyageur et sa copine) caméra à l'épaule, et parfois hors-champ. Ces dérogations au langage classique maintiennent le spectateur en alerte. Pour donner encore plus de poids, la tonalité visuelle du film a également été travaillée. L'ambiance donnée à la ferme utilisée en Irlande (où a été tourné le film) n'a plus rien a voir avec celle d'origine.

ISOLATION a reçu le "Grand Prix du Jury" et le "Prix de la Critique Internationale" au 13ème festival de Gerardmer.