The Giant Claw

(The Giant Claw)

 L'histoire

 Histoire complète

Dans le nord des Etats-Unis, une équipe de scientifiques calibre les radars qui participent à l'arsenal de défense des Etats-Unis contre une éventuelle invasion. Tandis que Mitch MacAfee, un électronicien expert en radar, effectue des passages répétés aux commandes de son avion, la mathématicienne Sally Caldwell procède à une série de mesures au sol.

Au cours d'un vol, Mitch aperçoit un OVNI aux dimensions gigantesques. Malheureusement les radars n'enregistrent aucun écho et personne ne semble prendre l'électronicien au sérieux, ni même sa ravissante collègue et compagne. Les autorités doivent cependant réviser leur jugement lorsque l'un des avions d'interception ne rentre pas et lorsqu'un transport aérien s'abîme peu de temps après que son pilote ai lui aussi rapporté l'apparition d'un OVNI gros comme un vaisseau de guerre.

...attaque sans crier gare - The Giant Claw
...attaque sans crier gare

Plus tard, l'avion à destination de New York dans lequel Mitch et Sally ont pris place est attaqué et doit se poser en catastrophe au dessus du Canada. Recueillis par Pierre Broussard, celui-ci leur narre la légende du "Caccagna" qui prédit une mort rapide à ceux qui aperçoivent l'immense oiseau.

Mitch et Sally  - The Giant Claw
Mitch et Sally

La chose attaque à nouveau un avion d'investigation. Les quatre pauvres passagers qui ont sauté en parachute sont dévorés avant même d'atteindre le sol, parvenant tout de même à transmettre l'identité de leur bourreau : un busard géant aussi gros qu'un navire de guerre. Un ballon sonde en ramène d'ailleurs quelques inquiétantes images. Ni les canons, ni les roquettes, ni les missiles, ni même l'arme atomique (secrètement essayée) ne semblent atteindre le monstre. Les savants, à la recherche d'une explication, découvrent les raisons de sa nature très résistante. Un scientifique fait la démonstration que l'univers est fait non seulement de matière mais aussi d'anti-matière. Et il soupçonne le busard géant d'être entouré d'un champ d'énergie qui pourrait bien être de l'anti-matière, ce qui expliquerait que l'oiseau n'apparaisse pas sur les écrans radars. Autre découverte, l'analyse poussée d'une de ses plume ne fait aucun doute : il s'agit d'un extra-terrestre qui vient du fin fond de l'espace.

Partie de chasse - The Giant Claw
Partie de chasse

Le Général Edward Considine donne l'alerte. L'oiseau qui auparavant n'avait été remarqué que par quelques spécialistes effraie maintenant toute la population partout dans le monde, semant mort et destruction. Personne ne peux échapper aux attaques de la bête que les mouvements attirent. L'état d'urgence et la Loi Martiale sont décrétés. Tout déplacement aérien, terrestre et naval est proscris…

 Attention Spoiler ! la fin du film vous est racontée ci-dessous…

Mitch et Sally découvrent que l'oiseau niche à l'endroit même où leur avion s'était écrasé et où ils avaient fait la connaissance de Pierre. Sur place ils détruisent l'œuf géant que contient le nid ce qui rend l'oiseau plutôt mécontent. Pierre est attaqué et trouve une mort horrible. Il est urgent de prévenir les autorités et d'exhorter les gouvernements à rechercher et à détruire d'éventuels autres oeufs.

La seule solution pour vaincre l'oiseau pourrait venir de la création d'atomes particuliers qui auraient la faculté de s'infiltrer entre les autres. Ceux-ci pourraient alors percer le bouclier du monstre fait de chair et de sang. Tous se mettent au travail. Après de nombreux essais infructueux, Mitch découvre la miraculeuse combinaison atomique. L'arme est montée sur un bombardier. L'oiseau tombe dans le piège tendu par les humains. Avec l'aide que quelques autres scientifiques, Mitch et Sally parviennent à terrasser la bête géante et à redonner à la Terre un nouveau souffle.

Le petit mot du Doc

THE GIANT CLAW est un de ces films que l'on diffusait dans les Drive-In, support idéal pour parfaire l'éducation de ces adolescents américains qui restaient bouches bées (parfois) derrière le pare-brise de leurs voitures à rallonge. Ici la leçon donnée est celle de l'atome, de la matière et de l'existence de l'anti-matière dont est pourvu notre dinde de proie.

Les années cinquante, au summum de la production de science-fiction, nous ont régulièrement apporté des films de série B particulièrement prolifiques en bêtes géantes de toutes sortes, dopés par la découverte récente du caractère dangereux de la radioactivité.

Une bonne tête de monstre ! - The Giant Claw
Une bonne tête de monstre !

Mais ici point de crainte à avoir. Parions que même dans ces années-là les spectateurs pourtant inaccoutumé des films d'horreurs modernes n'ont pas du avoir très peur. Car si cet oiseau est à cent mille lieues d'effrayer, impossible qu'il n'arrache au minimum un sourire, voir un rire. Là est tout l'attrait du film qui pour le reste est de bonne facture même si le réalisateur utilise les éternel Stock Shots comme cela se faisait communément à l'époque. Il faut dire que Sam Katzman n'y est pas pour rien ; producteur de films de série B, son seul souci consistait à produire toujours moins cher les films qu'on lui proposait. La confection de l'oiseau vedette fut donc confiée à une équipe mexicaine et animée par je ne sais quel novice alors que dans les mains expertes d'un Ray Harryhaussen (avec lequel Katzman avait déjà travaillé comme ce fut le cas pour LES SOUCOUPES VOLANTES ATTAQUENT, réalisé un an plus tôt par Fred F. Sears et sans commune mesure comparativement à cet oiseau de malheur), cela aurait certainement donné un bien meilleur film. A noter un joli clin d'œil à King Kong lorsque la bête, d'abord perchée sur le sommet de l'Empire State Building est ensuite survolée par le B25 au sommet du bâtiment des nations unis.

Côté acteur le rôle principal revient à Jeff Morrow qui avant de remplir une belle carrière pour le western avait joué dans LES SURVIVANTS DE L'INFINI en 1955 (dans le rôle d'Exeter), LA CREATURE EST PARMI NOUS (1956) et KRONOS (1957). Quand à Mara Corday (de son véritable nom Marilyn Watts), après un rôle dans TARANTULA (1955), on la retrouvera dans LE SCORPION NOIR en 1957.