Gamera 2 - l'attaque de légion

(Gamera 2: Region shurai)

 L'histoire

Une grosse météorite frappe le nord du Japon dans les envions de Sapporo. Pourtant, après quelques jours de recherche, celle-ci demeure introuvable. Lorsque de curieux phénomènes se produisent, la scientifique Honami émet l'hypothèse qu'ils puissent être l'œuvre d'extra-terrestres. Cette prédiction se révèle exacte lorsque le métro de Sopporo est attaqué par une nuée de dangereux parasites avant qu'un organisme géant ressemblant à une plante ne s'y installe. Et lorsque celle-ci entre en activité, produisant une grande quantité d'oxygène, Honami devine également que la plante va gonfler jusqu'à exploser pour semer ses graines. Heureusement Gamera intervient à temps pour détruire la chose. Mais le répit n'est que de courte durée…

Legion - Gamera 2 - l'attaque de légion (Gamera 2: Region shurai)
Legion

Le petit mot du Doc

Midori Honami - Gamera 2 - l'attaque de légion (Gamera 2: Region shurai)
Midori Honami

Dans ce deuxième volet des films de Gamera de l'ère Eishi, le danger vient de l'espace. Une météorite déverse une armée de monstres parasites qui rappellent sensiblement les arachnides de STARSHIP TROOPERS à sortir l'année suivante. L'adversaire de Gamera sera cette fois-ci d'autant plus difficile à combattre que le "Legion" (référence biblique) n'est pas un seul monstre, mais plusieurs entités qui nichent, se reproduisent et se répandent comme des cafards sur le sol japonais. Confrontant une sorte de "reine mère" pour chef à mi chemin entre l'araignée et la langouste, on constate que Gamera n'est pas forcément ce héros qui gagne à tous les coups mais qu'il reçoit de belles dérouillées. Au point que dans GAMERA 2 - L'ATTAQUE DE LÉGION, il est pratiquement laissé pour mort après une explosion qui, référence réminiscence à Hiroshima et Nagasaki, raye tout simplement la ville de Sendai de la carte. On devra son "réveil" à l'amour que lui portent les enfants, un thème que l'on croyait abandonné dans cette trilogie.

Le réalisateur Shusuke Kaneko et le scénariste Kazunori Ito sont toujours aux commandes de ce film qui maintient sa tension dramatique par le marquage chronologique des évènements, égrainant les jours et les heures comme un compte à rebours vers un final explosif. Même s'il n'existe aucun lien direct entre ce film et le précédent GAMERA GARDIEN DE L'UNIVERS, Kazunori Ito introduit gratuitement quelques éléments du précédent pour lier les deux opus : la jeune Asagi Kusanagi, capable de lire dans le cœur de Gamera grâce à son amulette, revient dans de courtes scènes, tout comme ce policier de Nagasaki qui fit la première description de Gyaos et qui (mort de trouille) s'est reconvertit en veilleur de nuit… Pas de chance, il sera à nouveau le premier à découvrir "Legion".

Asagi Kusanagi (à gauche) revient - Gamera 2 - l'attaque de légion (Gamera 2: Region shurai)
Asagi Kusanagi (à gauche) revient

On apprécie toujours autant ces plans larges ou l'on voit les deux monstres se faire face en écrabouillant la ville. Côté effets spéciaux, la maturité ne vient pas forcément des "Kaiju" toujours représentés pas des comédiens en costumes, mais plutôt de ces nouvelles bébêtes galopantes et effrayantes qui courent dans les couloirs du métro... façon CLOVERFIELD (2008) et qui s'échappe du corps du monstre "Legion"… façon CLOVERFIELD, le film produit par J.J. Abrams dont on pourrait également comparer l'ambiance générale.

La Terre vient à la rescousse de Gamera - Gamera 2 - l'attaque de légion (Gamera 2: Region shurai)
La Terre vient à la rescousse de Gamera

Sa construction reste par contre conforme à l'épisode précédent : une belle et intelligente scientifique aide les militaires à se défaire du nouveau monstre que Gamera ne parvient pas à terrasser du premier coup. Par contre, même si elle rechigne à lui venir en aide, l'armée (qui fait une belle démonstration de puissance) a cette fois-ci compris que Gamera était dans son camp. Mais attention, le message final est explicite : Gamera n'est pas le gardien des hommes, il est le gardien des espèces vivant sur la Terre. S'il ne veut pas s'en faire un ennemi, l'homme devrait être un peu plus prudent !