Black Sheep

(Black Sheep)

Henry, citadin phobique des moutons, décide de suivre les conseils de sa thérapeute en retournant à la ferme familiale pour vendre ses parts à son frère aîné, sans se douter des expériences génétiques qui y sont menées sur les moutons. Au même moment, des activistes écologiques, au courant de ces pratiques, libèrent un agneau mutant du laboratoire secret. Le fléau va très vite se répandre et transformer tous les moutons en prédateurs très très méchants...

Le petit mot du Doc

Premier scénario et première direction de long métrage pour Jonathan King, BLACK SHEEP plonge le spectateur dans un univers de dérision sur fond de film d'horreur avec à la base une expérience génétique… qui s'échappe dans la nature.

Ce sont EVIL DEAD (1981) et BAD TASTE (1987), les films respectifs des débutants Sam Raimi et Peter Jackson qui ont influencés Jonathan King et qui lui ont à son tour autorisés à se lancer dans l'aventure cinématographique du film comico-gore. Et le fait que ces deux – maintenant cultissimes – films aient été réalisés en 16mm avec de faibles moyens a fini par convaincre ce nouveau venu sur la scène new zélandaise que l'aventure était possible.

En tant que film new zélandais, il était presque logique que le monstre de BLACK SHEEP soit le gentil petit agneau qui occupe le paysage de cette région du globe. Le film joue parfaitement avec cette image et son humour s'appuie justement sur le caractère de

cette confrontation entre la nature improbable du mouton et l'attitude des Néo-Zélandais envers cet animal. "Cela était très drôle de faire voler cette double image en éclats, de trouver pour cela des manières et des anecdotes qui permettent de créer des scènes aussi violentes, brutales et drôles à placer au coeur de cette imagerie d’Epinal", explique le réalisateur. "Il suffit, au fond, d’un tout petit brin d’imagination pour transformer un mouton en un animal effrayant et dangereux", ajoute-t-il.

Il était également tout à fait normal que les effets spéciaux soient confiés à la firme locale, la désormais célèbre Weta Workshop qui a produit entre autre tous les effets spéciaux des "Seigneurs des anneaux" et de KING KONG (2005). L'implication du studio dans l'aventure a bien entendu largement participé à la mise en confiance des investisseurs pour le projet. Cependant King n'en a pas abusé et a très souvent opté pour des effets visuels plus classiques au détriment de l'image de synthèse. Selon lui, l'informatique ne procure pas totalement les sensations que rendent les effets spéciaux classiques conçus à partir de costumes et d'animatronique (le coût a certainement aussi joué en ce sens). Amis de la ligue pour la protection des animaux rassurez-vous ! Aucun mouton (certains étaient dressés) n'a été blessé pendant le tournage !