La planète des singes : les origines
(Rise of the Planet of the Apes)
Les critiques
Nombre de critiques : 6
Total des points : 40
Moyenne obtenue : 6.67/10
n°6 - 5/10 Fog Horn
24 avril 2014
Le problème du cinéma hollywoodien aujourd'hui, c'est que les enjeux financiers sont tellement énormes que les studios ont une trouille bleue de froisser les sensibilités des spectateurs. Résultat : on se retrouve avec des produits désespérément stériles où l'on évite tout sous-texte social ou politique pour ne garder que le spectaculaire d'une histoire narrée en premier degré. Et c'est le cas de ce reboot de LA PLANÈTE DES SINGES qui n'a préservé que l'idée d'une rébellion de macaques évolués tout en évacuant tout le symbolisme de l'oeuvre initiale (ce qui faisait pourtant tout l'intérêt). Alors effectivement, cette nouvelle version est techniquement remarquable : le réalisateur sait y toucher et les effets spéciaux omniprésents sont maîtrisés mais que raconte le film au final ? Pas grand chose. On est là face à un thriller gentillet qui suit son petit bonhomme de chemin pour emmener le spectateur jusqu'au final qu'il attendait sans que jamais il n'ait à se poser une seule question.
n°5 - 7/10 Yom
04 janvier 2012
Je suis partagé sur ce film. D'un coté les effets spéciaux m'ont sauté aux yeux dès le début, l'histoire est sympa, mais un poil longuette pour démarrer, la "révolte" n'occupe que 10 ou 15 minutes du film, et autant je peux imaginer une centaine de singes fuir une ville, autant je les vois mal prendre le contrôle de la planète s'il doit y avoir une suite... D'un autre coté, c'est un film sympathique sur les conditions de traitement des animaux dans les labos, sur la maladie d’Alzheimer, et tout ça aurait pu faire un bon film s'il ne s'était pas appelé "la planète des singes"... Donc... je suis partagé, car je n'ai pas retrouvé la magie du classique de 1968, et je n'ai pas non plus trouvé un lien logique entre ces "origines" et le monde de 3978, même si quelques clin d'oeils ont été fait avec le vaisseau Icare... :-/
n°4 - 9/10 Sans nom
26 août 2011
Je dois avouer que je ne voulais pas aller voir ce film car j'etais convaincu qu'il allait être une enième version car vu mon age j'ai eu la chance de voir sortir tous les autres... Mais ma fille de 25 ans a reussi a me motiver et je dois avouer que c'est bon de remettre en question ses certitudes. En effet, ce film est tout simplement une merveille! que du bon: une bonne b.o.f. qui rythme tres bien le film. Des sfx au top car le realisateur a réussi à me faire vivre une réelle empathie avec le héros simiesque! Une vraie histoire. Bravo et il va rejoindre ma dvdtheque de s.f. dès sa sortie. Pourvu qu'il sorte en coffret avec un plein de bonus...
n°3 - 3/10 Chris
15 août 2011
Un film qui m'a rendu fort perplexe. J'avoue avoir vu pas mal de films de SF dit de "haut niveau" mais là je ne comprends pas le rapport avec la saga, seulement qu'il y a des singes et César. Le scénario clair comme de l'eau de roche ne risque pas de faire vagabonder l'imagination. Pour ma part j'ai trouvé cette fable idiote et les effets spéciaux mal faits, ce film ne m'accroche pas j'ai trouvé çà chiant et mielleux au possible.
n°2 - 8/10 KX69
14 août 2011
Les auteurs du film ont eu la bonne idée de ne pas vouloir faire un remake d’un des épisodes de la série précédente. Ils sont parvenus à signer un scénario à la fois crédible dans ses grandes lignes, relativement adulte (on vous épargne l’humour racoleur, les gamins, les scènes sentimentales nian-nian qu’elles soient amoureuses ou larmoyantes) et malin l’explication de l’intelligence des singes et de la quasi-disparition future de l’humanité qui parvient à faire le lien avec le film des années 70 (la disparition de la mission vers Mars). Le choix d’utilisation de l’image de synthèse est parfaitement justifié par une volonté de réalisme et fonctionne bien. J’ai souvent été dubitatif sur l’emploi des CGI notamment sur des personnages mais on approche désormais un résultat crédible. Cette réussite est aussi due à la qualité du jeu d’Andy Serkis, l’acteur donnant la vie à Caesar. Le film ne deviendra sans doute pas un classique du cinéma SF mais c’est le haut du panier en matière de blockbusters du moment.
n°1 - 8/10 BELMONT Frédéric
13 août 2011
"Frédéric Belmont est de retour, quasiment en même temps que la franchise de "La Planète des Singes", un monument de l'Histoire de la SF dont je suis fan absolu (du moins, en ce qui concerne la saga des 5 films des années 70 et non le roman original de Pierre BOULLE, encore moins la piètre série télévisée qui s'ensuivit). Déçu par le remake très discutable de Tim Burton en 2001, je dois vous avouer que je m'attendais au pire avec la production d'un nouvel épisode par un certain Rupert WYATT, un illustre inconnu sur les podiums hollywoodiens. Toutefois, je repris quelque espoir lorsque j'appris que les effets spéciaux (qui sont au demeurant parfaits et irréprochables) avaient été supervisés par Peter JACKSON, le père de l'adaptation de l'épopée Tolkien sur grand écran et le concepteur du KING KONG version 2005 (auquel je préfère, toutefois, la version 1976). Sceptique, je retire mon ticket d'entrée d'une main fébrile et m'installe sans trop savoir à quoi m'attendre sur un siège de la salle obscure. Au terme de la projection, je pousse un immense soupir de soulagement: LA PLANETE DES SINGES : LES ORIGINES est une excellente préquelle qui fait honneur au Film Fondateur de 1967 (sans toutefois l'égaler sur le plan métaphysique). Sa particularité est de condenser les épisodes II et III que sont LES EVADES DE LA PLANETE DES SINGES et LA CONQUETE DE LA PLANETE DES SINGES en transposant l'action à San Francisco, dans un présent alternatif témoin d'une première mission vers Mars (brillamment évoquée en caméo, avec un titre de journal qui fait subtilement allusion à une série TV très célèbre outre-atlantique). Oubliez le scénario alambiqué des 3 singes astronautes venus du futur, le film se focalise plutôt sur la genèse de César, un bébé chimpanzé dont les expérimentations avec un traitement contre la Maladie d'Alzheimer ont décuplé les capacités intellectuelles bien au-delà des espérances des chercheurs du laboratoire pharmaceutique. Les trucages numériques sont parfaitement réalisés: non seulement les acteurs (à l'origine bardés de capteurs) sont extrêmement convaincants dans leur rôle de Chimpanzés, d'Orang-Outang et de Gorilles, mais les mouvements de caméra qui accompagnent leurs mimiques méritent également une mention spéciale (bonjour la profondeur de champ lors de la scène spectaculaire du Golden Gate, à se demander si ce film n'était pas prévu à la base en 3D)! L'histoire, très différente de ce qu'on avait vu jusqu'alors, comporte toutefois des clins d'oeil amusants à la saga originelle, notamment au travers des noms de certains spécimens (je n'en dis pas plus). Ce qui moi me fascine, c'est qu'après le Soulèvement des Machines (les Terminators), le Match des Titans (les Predators contre les Aliens), la Guerre Civile des Extra-Terrestres Non-Biologiques (les Transformers), notre bonne vieille Terre sert à nouveau de champ de bataille à de nouveaux belligérants: les primates en révolte! En effet, les scènes de guerilla urbaine ne sont pas sans rappeler les autres sagas précédemment évoquées. Et aux spectateurs sceptiques qui estiment que quelques centaines de singes ne peuvent se soulever contre 7 milliards d'êtres humains civilisés, les scénaristes ont trouvé une parade astucieuse que l'on jurerait tout droit sortie du mémorable JE SUIS UNE LEGENDE (regardez bien le générique de fin avant de décamper). Assurément le meilleur film de ce début de la deuxième décennie du siècle! Vivement la suite qui ne fait plus aucun doute!