Les Nouveaux barbares

(I nuovi barbari)

 Les critiques

Nombre de critiques : 2

Total des points : 13

Moyenne obtenue : 6.50/10

n°2 - 7/10 Fog Horn

29 avril 2012

Voici un des mes nanars de chevet, je ne m'en lasse pas. On est ici dans la pure exploitation de MAD MAX 2 sorti deux ans avant. Si une multitude de sous-produits du même genre ont inondé les salles à cette époque, LES NOUVEAUX BARBARES tire son épingle de jeu grâce à sa réalisation complètement hallucinée. Durant 1h30, le meilleur et (surtout) le pire de son réalisateur se mélangent dans un gloubiboulga d’aberrations et de ridicule sans aucun temps mort. Enzo G. Castellari n’est pas ce qu’on appelle un tâcheron. Il a un certain sens du cadre et il le prouve avec certains plans originaux hérités du western (genre qu’il affectionne). Le seul hic est en fait sa marque de fabrique : l’utilisation intensive du ralenti, ou plutôt devrais-je dire abusive. En effet, si l’effet peut s‘avérer ultra-efficace dans des scènes de tension (De Palma ne dira pas le contraire), Castellari en fout partout ! Une moto décolle : ralenti ! Le héros fait une roulade puis dégaine : ralenti ! Une voiturette se plante lamentablement dans un fossé : ralenti ! Un mannequin se fait pulvériser en gros plan : ralenti ! Des méchants en voiturettes de golf poursuivent des innocents dans une camionnettes de marchand de glace : ralen… euh non ! Pas ralenti ! C’est juste que les véhicules font vraiment du 20 km/h pied au plancher. La deuxième marque d’authenticité d’un film estampillé Castellari, c'est la torture systématique des mannequins. On peut dire qu’ici, on est gâté, il y en a un tas. Comme un gamin, le réalisateur s’amuse à plier, exploser, décapiter, ratatiner, balancer dans les airs, démantibuler et embrocher ces pauvres bibendums remplis de mousse. Le plus drôle étant que ceux-ci sont mis en scène la plupart du temps en gros plan ! Coté casting, on est aussi gaté : entre le gouailleur Fred Williamson, le cabotin George Eastman et le sous-Mel Gibson transparent Giancarlo Prete, il y a à boire et à manger. En fait, c’est son absence de complexe et de gène qui fait le charme de ce film. Le manque évident de budget et de talent par rapport à son modèle américain est heureusement compensé par une multitude d’idées farfelues et de choix artistiques frôlant régulièrement le mauvais goût. Un incontournable du bis italien.

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n°1 - 6/10 KX69

11 juin 2008

«Les nouveaux barbares » est une sous-madmaxerie qui tente de se démarquer de son modèle en ajoutant une dose d'effets SF fantaisistes: les punks portent des barbes, les mitrailleuses font des bruits de pistolasers, les voitures (bourrées de gadgets cruels: hélice pour trancher les têtes, mitrailleuses et lance roquettes camouflées, vrilles.) font un drôle de bruit entre le moteur diesel et un vaisseau spatial époque pré-Star Wars. Les méchants portent des costumes qui les feraient presque passer pour une bande de stormtroopers déserteurs et dégénérés. Et ils sont vraiment méchants: le châtiment suprême étant la sodomie par le chef ! Quand au héros, il est assez fadasse, peu expressif voire un brin tristouille avec sa voiture pourtant ornée d'une bulle en plexiglas éclairée au néon vert qui ne sert à rien mais fait incontestablement futuriste (tout comme sa tente gonflable et transparente). Même quand il passe un peu de musique dans sa voiture, il n'arrive pas à détendre l'atmosphère. Un héros bien moins intéressé par la jolie fille (au strabisme charmant) que l'on pourrait s'y attendre ! Les verts paysages de la campagne italienne et les carrières de pierre éloignent davantage le film de son modèle australien. On retiendra les interprétations sympas de Georges Eastman, convaincant en chef misanthrope, d'Ennio Girolami son second et de Fred Williamson qui s'en sort bien malgré un costume qui ressemble à celui d'un chevalier du Zodiaque version Village People. Même si le film est un peu vain, Enzo Castellari a du métier et parvient à livrer avec les moyens du bord un honnête western pas avare en scènes d'action.

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