Les envahisseurs sont parmi nous

(Strange Invaders)

 Les critiques

Nombre de critiques : 3

Total des points : 19

Moyenne obtenue : 6.33/10

n°3 - 3/10 Chris

30 mai 2020

Un film singulièrement mou, mou et kitch où aucune scène n'a l'air de se suivre, au scénario décousu, où rien ne se passe normalement. Bon cela pourrait être une forme de David Lynch sous acide mais non, les acteurs sont mauvais à commencer par Paul Le Mat (PUPPET MASTER). Ce film ne sert pas vraiment à grand chose et je m'y suis ennuyé au possible, je pense d'ailleurs qu'il est surtout une forme de comédie-hommage à la série B des sixties, mais en pas bon.

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n°2 - 9/10 Sans nom

18 août 2012

Difficile de ne pas éprouver de sympathie pour ce film qui, comme cela a été fort bien dit précédemment, constitue « un bel hommage aux films d'invasion extraterrestre des années '50 ». Le prologue nous plonge d'ailleurs directement en 1958, dans une petite ville isolée de l'Illinois, qui sera le théâtre de phénomènes étranges liés à l'apparition d'un vaisseau extraterrestre. On pense bien évidemment à « L'INVASION DES PROFANATEURS DE SÉPULTURES », à « I MARRIED A MONSTER FROM OUTER SPACE », dans une moindre mesure aux « LES SURVIVANTS DE L'INFINI » et à maints autres fleurons de cette science-fiction fifty au charme délicieusement désuet. De même, on ne peut s'empêcher d'évoquer la série-culte « LES ENVAHISSEURS », dont les principaux ingrédients se retrouvent jusque dans le titre : les êtres venus d'ailleurs ont pris forme humaine, ils peuvent être n'importe où et il faut se méfier de tout le monde, ceux qui les ont vus sont pris pour fous et tournés en dérision, ceux qui s'évertuent à les traquer font l'objet de pressions et de menaces... Loin d'être gênants, les aspects archi-classiques voire désuets (nous sommes tout de même en 1983 !) du scénario et de la réalisation séduisent par leur côté pleinement assumé. La paranoïa, référence indispensable dans ce genre de récit, est évidemment de la partie. Nous apprendrons en passant que les extraterrestres étaient de mèche avec le Gouvernement américain (quand je vous disais qu'il faut vraiment se méfier de tout le monde !). Des années plus tard, ce thème de l'accord secret entre les envahisseurs et les autorités terriennes sera d'ailleurs largement repris par la série « X-FILES ». Le final ambigu verra donc nos aliens s'en retourner sagement vers leur monde d'origine, après un discret séjour de vingt-cinq ans sur notre chère planète, mais... mais... un retour en force ne serait peut-être pas impossible ! Comme il est bien connu que la science-fiction permet d'innombrables entorses à la logique, après le final, revenons aux toutes premières secondes du film. Dans le liminaire en anglais, qui nous décrit brièvement la paisible Amérique des années Eisenhower où se déroulera la première partie de l'histoire, nous trouvons un malicieux clin d'œil au spectateur sous la forme d'une formule savoureuse qui n'a malheureusement pas été conservée dans la version française : « [...] except for the Communists and Rock-and-Roll, there was not much to fear » - « [...] à part les Communistes et le Rock-and-Roll, il n'y avait pas grand-chose à redouter ». Rendre hommage à un genre cinématographique sans toutefois en être dupe et sans se prendre au sérieux, il faut avouer que cela ne manque pas de classe. Oui, décidément, « LES ENVAHISSEURS SONT PARMI NOUS » me plaît ! Raphaël L.

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n°1 - 7/10 KX69

30 juillet 2004

Avec « Strange invaders », Michael Laughlin signe un bel hommage aux films d'invasion extraterrestre des années 50, avec en tête « L'invasion des profanateurs de sépulture » de Don Siegel. Cet hommage à la SF fifties est appuyé par la participation d'acteurs qui se sont illustrés dans le genre : Kenneth Tobey (« La chose d'un autre monde ») et June Lockhart (« Perdus dans l'espace »).Si la motivation des envahisseurs restent flous, elles paraissent plutôt amicales (une étude ethnologique) et c'est peut-être la seule concession à la mode ET-Spielbergienne de l'époque. Le film préfigure le schéma de la série « X-files » : une ville n'ayant pas évoluée depuis 1958, des scènes étranges où les ET abandonnent leur apparence humaine, la complicité des autorités américaines et le duo Paul le Mat / Nancy Allen menant l'enquête. On peut regretter une réalisation un peu trop classique qui manque parfois de rythme mais Laughlin nous offre tout de même de bien belles images (notamment l'arrivée et du départ du vaisseau).

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