Le cerveau de la planète Arous

(The Brain from Planet Arous)

 Les critiques

Nombre de critiques : 2

Total des points : 14

Moyenne obtenue : 7.00/10

n°2 - 7/10 Fog Horn

30 janvier 2012

Avec son histoire délirante et ses effets spéciaux rudimentaires mais bien présents, cette petite production ne pouvait que remporter mon adhésion. Difficile en effet de s'ennuyer : chaque scène ou presque contient son petit grain de folie ou sa dose de nanardise. Comment ne pas tomber en admiration devant Gor, un cerveau géant extra-terrestre qui vole comme un ballon de baudruche et qui prend possession d'un savant pour accomplir un vil dessein ? Comment ne pas pouffer de rire quand ce même cerveau avoue texto son goût pour le pouvoir, l'argent et les femmes ? Comment ne pas se rouler par terre en voyant débarquer Vol, un autre cerveau cette fois gentil, pour expliquer aux humains comment venir à bout de son homologue machiavélique ? On prend un vrai plaisir à visionner cette perle d'innocence et d'humour involontaire.

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n°1 - 7/10 Sy Phy

26 février 2004

« Le » film de série. Z qu'il faut avoir vu avant de mourir (avec probabilité élevée d'un décès par crise zygomatique). J'y ai mis le temps - pas pour quitter la planète Terre, mais pour enfin le voir - appâté, alléché, titillé par les rares extraits aperçus au fil des ans, et je comprend mieux l'aura cultissime qui entoure cette chose étrange. Ecrire ensuite quoi que ce soit à son propos est prétentieux si on a déjà entendu l'envolée de gamin ravi du critique cinéma François Forestier, maître conférencier es- nanars intersidérants. Je risque donc de faire doublon et de lui emprunter beaucoup.
L'histoire tiendrait, comme d'habitude, en une demi-feuille de papier-toilette : un extra-terrestre s'infiltre dans l'esprit d'un savant atomicien et veut conquérir l'Univers. La trouvaille absolue : l'E.T. a la forme d'un cerveau géant (que Forestier décrit comme taillé dans un demi-ballon de basket doté d'yeux lumineux et, effectivement, le responsable des effets spéciaux a du quitter l'école très tôt). Un cerveau très méchant, diabolique et lubrique. Comme il en a marre de n'être qu'un pur esprit, le voilà tout émoustillé par la perspective de connaître les sensations d'un corps humain. Ca tombe bien : sa victime est fiancé à une ravissante jeune femme au nez en trompette. Je rassure les âmes sensibles, Nathan Juran n'est pas Russ Meyer. Les manifestations de l'appétit sexuel de Gor, le cerveau alien, n'iront pas plus loin que des allusions marmonnées d'une voix caverneuse et des baisers un peu trop fougueux au goût de la sage fiancée (ce qui lui arrache malgré tout un « Waow ! » révélateur. des limites du correct acceptées par la censure américaine d'alors).
L'autre idée amusante est la présence d'un second cerveau, « gentil », lui, qui a pour mission d'arrêter Gor. Pour ce faire, il va infiltrer l'esprit. du chien du héros ! (Ca va ? Personne n'est encore mort de rire ?)On est en pleine guerre froide d'où le classique recours à un scénario nucléaire. et aux non moins classiques « stock-shots » d'authentiques essais atomiques.
Je garde le meilleur pour la fin avec l'interprétation du si bien nommé John Agar dans le rôle du héros parasité. Sa tête rappellera quelques souvenirs aux cinéphiles. A la fin des années 40, il fut - brièvement - une mégastar outre-Atlantique en tournant des westerns majeurs pour John Ford avec sa jeune épouse, Shirley Temple, celle qui fut nommée « la petite fiancée de l'Amérique ». Le jeune officier nunuche au visage enfantin du « Massacre de Fort Apache» et de la sublime «Charge héroïque », c'était lui !
Il y a peu du Capitole à la Roche Tarpéenne et sa gloire fut de courte durée. Agar sombra dans la bouteille pour ne plus apparaître que dans la cinématographie-bis dont « Le cerveau de la planète Arous » est le fleuron. L' effet spécial « cheap » qu'il doit y subir (des lentilles argentées) pourrait servir à une campagne contre les méfaits de l'alcoolisme.

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