Alice au pays des merveilles

(Alice in Wonderland)

 Les critiques

Nombre de critiques : 3

Total des points : 15

Moyenne obtenue : 5.00/10

n°3 - 2/10 Sans nom

16 août 2012  Attention spoiler

Personne n'est à l'abri d'un faux pas, pas même les meilleurs. La preuve : Tim Burton lui-même a trébuché sur cette énième adaptation du roman de Lewis Carrol. L'erreur est humaine, direz-vous. Certes, seulement voilà, le hic, c'est que c'est Tim Burton, justement : le savoir-faire de ce magicien des univers poétiques et oniriques laissait espérer un « ALICE AU PAYS DES MERVEILLES » du meilleur crû; au vu du pitoyable résultat, la déception n'en est que plus cuisante. Ne tournons pas autour du pot : cet « ALICE AU PAYS DES MERVEILLES » est soporifique, moralisateur, laid et, pour tout dire, viscéralement emmerdant. Pas une once de poésie, pas un gramme de folie, pas un soupçon de rêve dans ce film aussi triste et laborieux qu'une dissertation d'adolescent boutonneux ! Les innovations scénaristiques, censées enrichir l'histoire, ne font en réalité que la plomber : une Alice étonnamment âgée (est-ce pour faire oublier que Lewis Carrol avait une malsaine inclination pour les petites filles ?) se voit contrainte à un mariage arrangé et se retrouve fort opportunément « de l'autre côté du miroir ». Une petite remarque en passant sur cet « autre côté du miroir » : là où l'on pouvait s'attendre à une débauche de couleurs, à une pléthore de bizarreries en tous genres, bref à des torrents d'audace et d'inventivité, on ne découvre qu'un petit univers sombre, terne et sans grande fantaisie, baignant dans une lugubre ambiance brunâtre et caca d'oie. Ni fascinants, ni effrayants, les divers personnages rencontrés par Alice brillent par leur insignifiance ou leur ridicule (dans ce registre, la Reine s'illustre tout particulièrement !). Et bien sûr, impossible de faire l'impasse sur celui qui aurait en principe dû être le clou du film : le Chapelier fou, alias Johnny Depp. Que diable lui est-il donc arrivé ? Tim Burton et son acteur fétiche ont de toute évidence confondu Chapelier fou avec Chapelier dépressif, transformant le dingue de service en un personnage amorphe, sinistre et singulièrement agaçant. Pour finir, intéressons-nous (si l'on peut dire) à l'ultime péripétie d'Alice dans ce triste pays des Merveilles : l'affrontement final avec le Jaberwookie, un monstre simili-Godzilla que notre héroïne vaincra courageusement après moult atermoiements et après avoir surmonté ses propres peurs et ses propres doutes (ben tiens !). Forte de cette victoire sur l'odieuse créature et sur elle-même, Alice s'en retournera dans le monde « normal » et rompra les fiançailles qui lui pesaient tant, résolue désormais à prendre son destin en main et à devenir une femme libre et indépendante. Entendre Tim Burton nous tartiner copieusement cette sirupeuse morale digne des « Frères Scott » (franchement désolé pour cette immonde comparaison !), c'est peut-être ce qui fait le plus mal. Et c'est sans doute ce qui donne le plus envie de fuir cet « ALICE AU PAYS DES MERVEILLES »... tristement raisonnable ! Raphaël L.

Avatar choisi par le scifinaute

n°2 - 6/10 KX69

31 mai 2010

On aurait pu penser que cette « suite » d'Alice aurait permis à Tim Burton de renouer avec l'inspiration poétique qui a fait la réussite d'« Edward aux mains d'argent », mais il n'en est rien et il ne suffit pas d'un cheval à bascule ailé pour retrouver cette magie perdue. Le film est un gros blockbuster tape à l'oil, qui va puiser jusque dans l'imagerie héroïc-fantasy mais auquel il manque une âme. Dommage, car j'ai trouvé Mia Wasikowska touchante dans le rôle. Par contre, Johnny Depp cabotine à outrance. Deux trucs « achèvent » le film : la gigue finale et racoleuse du chapelier et le fait qu'Alice après avoir échappé au mariage arrangée, se lance dans l'aventure du commerce international : Bye bye Poésie, Bonjour le Business. Tout ça donne une furieuse envie d'écouter le « White Rabbit » des Jefferson Airplane pour laver l'affront.

Avatar choisi par le scifinaute

n°1 - 7/10 Chris

08 avril 2010

Un bon film de Tim Burton, l'imaginaire d'Alice est toujours présent et la fable cinématographique est magnifique, cependant, l'histoire ne fait pas avancer le schmilblick et la 3D dessert totalement la beauté qui fait beaucoup plus sombre dans l'image proposée. Bilan, ce n'est pas le meilleur Burton mais pas le plus mauvais, un honnête et plutôt bon film au final (bien qu'il n'ait rien avoir avec de la SF) enfin, à 20 ans Alice a tout oublié!

Avatar choisi par le scifinaute