Synchronicity

Jim Beale (Chad McKnight) et son équipe de physiciens ont inventé un appareil incroyablement puissant, rien de moins qu’une machine à voyager dans le temps, capable de plier l’espace-temps en un seul trou de ver directionnel. Ouvrir ce dernier est une chose plutôt simple, mais montrer qu’il mène réellement ailleurs s’avère plus compliqué, d’autant plus que la procédure requiert d’immenses ressources. L’impitoyable investisseur Klaus Meisner (un Michael Ironside impeccablement choisi pour le rôle, aussi dans TURBO KID cette année) n’a aucun problème à fournir ces ressources, mais tout a ses limites. Lorsqu’un spécimen rare de dahlia semble apparaître du futur, Klaus est déterminé à détrousser Jim de son invention, comme Edison fit à Tesla il y a bien longtemps… À moins bien sûr que Jim puisse trouver la fleur correspondante dans notre coin du continuum espace-temps, prouvant ainsi que la machine fonctionne. C’est à ce moment que Jim rencontre Abby (Brianne Davis), une femme fatale des plus inattendues, qui pourrait bien être sa perte comme sa salvation…

S’inspirant tout autant des casse-têtes cinématographiques d’un Christopher Nolan que de l’atmosphère enfumée, haute en synthétiseurs d’un « sci-fi noir » à la BLADE RUNNER (en passant, bien sûr, par l’ingénieux PRIMER de Shane Carruth), SYNCHRONICITY est le grand retour au grand écran de Jacob Gentry, à qui l’on doit entre autres le succès culte THE SIGNAL (2007)! Un film-énigme ambitieux, SYNCHRONICITY est économique de toutes les bonnes façons, immédiatement saisissant pour son style claustrophobe, sa distribution inspirée (incluant AJ Bowen, un favori du cinéma de genre vu dans THE SACRAMENT et YOU’RE NEXT) ainsi que son histoire aux multiples détours et revirements, qui révèle sa structure de puzzle d’Escher progressivement, pour le plus grand plaisir des amateurs de science-fiction, dont le cerveau sera assurément mis à l’épreuve! (Ariel Esteban Cayer)